lundi 29 avril 2024.

Commémoration des Fidèles Trépassés

Dans une région éloignée des Cieux, mais qui n’est étrangère ni aux espérances du Ciel, ni aux affections et aux souvenirs de la terre, ceux que nous avons aimés, et qui n’ont pas achevé l’expiation de leurs fautes, attendent nos secours et nos prières ; et de là cette Fête et le nom si triste et si doux à la fois que l’Église lui donne.

C’est la Commémoration des Fidèles Trépassés ; c’est la Fête des saints et douloureux souvenirs ; c’est la Fête de nos chers Défunts qui ne sont plus ici-bas, et dont nous devons nous souvenir toujours, car ils vivent au Seigneur.

C’est aussi la Fête de ceux qui leur survivent en ce monde et qui peuvent consoler les regrets de leur affection en priant pour ceux dont la mort les a séparés.

Oh ! comme l’Église catholique nous apparait sainte et touchante en cette Fête ! comme sa sollicitude est profonde ! comme, elle se montre bien notre mère !

Elle si triomphante hier, Elle tombe aujourd’hui, Elle se prosterne le front dans la poussière ; hier, Elle n’avait pas assez de chants d’allégresse ni de vêtements de gloire ; aujourd’hui c’est un deuil immense, des supplications pleines de douleurs et de larmes. Prosternée près des tombeaux, Elle prie, Elle pleure :

« Seigneur Jésus, s’écrie-t-elle, accordez à vos enfants qui sont les miens l’éternel repos ! »

C’est ainsi que dans sa sollicitude qui embrasse le Ciel et la terre, le temps et l’éternité, Elle combat, Elle triomphe, Elle souffre tout à la fois. Militante ici-bas, triomphante aux Cieux, souffrante au Purgatoire, tous les enfants de Jésus-Christ sont ses enfants ; Elle veille sur tous , Elle n’en oublie aucun :
Ceux qui combattent encore comme nous, Elle les exhorte en leur montrant du doigt le Ciel ;
ceux qui triomphent, Elle les prie, Elle les conjure avec la puissance des larmes maternelles ; Elle leurs dits, à vous, que j’ai déjà recueillis au sein du Père céleste, n’oubliez pas mes enfants et vos frères encore exilés sur la terre ;
ceux qui souffrent, Elle gémit, Elle intercède pour eux ; Elle intéresse à leur sort et la terre, et le Ciel.

Pour nous, enfants de la Sainte Église Catholique, tandis que la grande voix suppliante de notre Mère retentit d’un bout du monde à L’autre, unissons-nous à Elle.

Ces Âmes qui souffrent dans le Purgatoire, et pour qui, Elle nous demande de prier avec Elle, sont tout à la fois :
chères à Dieu qui les a rachetées et sauvées,
chères à l’Église qui a béni leur dernière heure ici-bas, et qui cherche, par un dernier effort, à les enfanter pour la vie éternelle,
• et chères à nous-mêmes qui les avons connues et aimées sur la terre ; ce sont nos parents, c’est un époux, un frère, un ami qui nous crient :

« Ah ! prenez pitié de moi, vous surtout qui m’aimez, parce que la main du Seigneur m’a frappé1 ! »

Portons donc aujourd’hui toutes nos pensées vers ces chers Défunts : prions, assistons au Saint-Sacrifice, communions, faisons des bonnes œuvres et des mortifications à l’intention de ceux que nous pleurons, c’est le seul moyen de leur faire sentir efficacement notre affection, et de leur être vraiment utile en abrégeant ou adoucissant les douleurs de leur purification.


Lectures pour nourrir vos méditations


Notes & Références

Semaine Religieuse de Bayeux, 1865, p. 424-425.

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