jeudi 25 avril 2024.

Instruction sur l’origine et la pratique du Mois de Marie.

Origine de cette dévotion

Les grandeurs et les sublimes prérogatives de la Mère de Dieu ont été dans tous les siècles de l’Eglise l’objet de la profonde vénération des fidèles ; ses éminentes vertus ont été l’objet de leur admiration et de leur imitation, et son puissant crédit auprès de son Divin Fils, le motif de leur ferme confiance et de leur tendre dévotion envers elle.

On ne serait dire combien le zèle pour la gloire de cette incomparable Vierge a été ingénieux à trouver de nouvelles manières de l’honorer, et de donner plus de solennité à son culte.

Chaque siècle a vu s’établir dans l’Eglise une multitude de pratiques saintes destinées à ranimer la piété envers Marie, et attirer sur les fidèles serviteurs les trésors de grâce dont elle est dispensatrice.

  • Ainsi l’institution des diverses fêtes en son honneur ;
  • l’établissement du rosaire, du chapelet,
  • de l’Angelus ;
  • les pieux pèlerinages,
  • les processions,
  • le chant des hymnes et des cantiques ;
  • les ordres religieux, les congrégations, les confréries érigées sous son invocation,
  • et tant d’autres pratiques qu’il serait trop long d’énumérer,

sont autant de fruits précieux de la dévotion envers Marie, et de nouveaux moyens de l’honorer, qui ont été proposés successivement à la piété des fidèles.

L’empressement avec lequel ces saintes pratiques ont été accueillies de toutes parts, les bénédictions qu’il a plu au Seigneur d’y attacher, les faveurs spirituelles dont l’Eglise les a enrichies, pour les reprendre et les accréditer parmi ses enfants, ont prouvé combien elles sont salutaires et conformes à l’esprit de notre sainte Religion.

Ainsi en est-il arrivé, de nos jours, à l’égard du Mois de Marie, cette pratique est si avantageuse et si chère aux âmes pieuses, qui semble avoir été réservée pour ces derniers temps, afin de ranimer dans les cœurs languissants des chrétiens les sentiments dont ils doivent être pénétrés envers la plus tendre des mères.

Voici ce qui a donné lieu à cette salutaire institution.

Le même sentiment de piété qui avait inspiré depuis longtemps aux serviteurs de Marie

  • de l’honorer trois fois par jour, le matin, à midi et le soir ;
  • de lui consacrer un jour chaque semaine, qui est le samedi ;
  • et de célébrer en son honneur au moins une fête chaque mois,

leur fit naître l’heureuse pensée de lui consacrer un mois entier dans le cours de l’année.

« Or, quand on fait une offrande, dit agréablement le P. Lalomia1, on doit toujours présenter ce qu’on a de mieux : c’est pourquoi on a choisi de préférence le plus beau mois de l’année, le mois de mai, qui, par le renouvellement de la nature et l’agréable variété des fleurs dont la terre se couvre, semble inviter l’âme à renaître aussi à la grâce, à se parer des plus beaux actes de vertu, et à en former comme la couronne de la Reine de l’univers. »

Un autre motif non moins louable qu’on se proposa dans l’établissement de cette dévotion, ce fut de détourner le peuple des plaisirs dangereux que le printemps ramène,

et auxquels le mois de moi était presque entièrement consacré dans quelques parties de l’Italie. Ce mois, en effet, était en plusieurs endroits un temps de dissipation, qu’on avait coutume de passer en fêtes et en divertissements profanes, hélas ! trop souvent funestes à l’innocence.

Mais, par le moyen de cette heureuse dévotion, ce temps de désordre se trouvera bientôt changé en des jours de salut. On ne saurait se faire une idée de la ferveur qui règne alors en Italie, dans les villes comme dans les campagnes. Partout, on entend retentir les louanges de Marie, dans les églises, dans les oratoires, dans les monastères, dans les maisons particulières, et jusqu’à dans les rues et les places publiques, où le peuple se rassemble, à certaines heures du jour, devant quelques images de la Mère de Dieu, pour lui payer un tribut solennel de vénération, de louange et d’amour.

Quoique le Mois de Marie ne soit pas célébré parmi nous avec la même solennité, on voit néanmoins avec la plus douce consolation cette pieuse pratique se propager de plus en plus, et produire de toutes parts des fruits heureux de sanctification. Rien de plus édifiant que de voir l’exactitude et le zèle avec lesquels ces saints exercices sont suivis dans plusieurs communautés religieuses, dans les séminaires, les pensionnats, les ateliers même et les maisons particulières où règne la crainte de Dieu.

Cet empressement s’est encore augmenté d’une manière sensible dans ces dernières années, et le Mois de Marie a été publiquement et avec ferveur dans un grand nombre de paroisses. Il semble qu’au moment où notre patrie était menacée de nouveaux malheurs qui sont venus fondre sur elle, les âmes fidèles se sont tournées comme spontanément vers la puissante Protectrice des Français. Pensée consolante qui nous donne l’espérance de voir enfin la paix rétablie, et la Religion florissante dans un royaume consacré à Marie, et pour lequel elle s’est toujours intéressée avec tant de bonté. Non, la France ne périra pas, puisqu’elle est sour la protection spéciale de celle qui est toute-puissante auprès de Dieu ; puisque les Français, plein de confiance, en Marie, se réunissent aux pieds de ses autels, pour célébrer ses louanges et implorer son secours. Dix justes auraient suffi pour sauver Sodôme ; n’en doutons pas, les vœux ardents de tant d’âmes saintes, de tant de fidèles serviteurs de Marie, s’élèveront jusqu’au trône de cette Mère de miséricorde, et parleront puissamment pour nous à son cœur maternel.

Il serait bien digne d’un Pasteur selon le cœur de Dieu, de favoriser cet élan religieux vers la Très Sainte Vierge,

de faire connaître aux fidèles confiés à ses soins, une dévotion si salutaire et si avantageuse, de les inviter à se réunir, le matin, ou le soir, auprès de l’autel de Marie, pour lui rendre leurs hommages, et de présider lui-même à ses saints exercices, comme cela se pratique déjà avec tant d’édification dans plusieurs paroisses.

Oh ! Qui pourrait dire les trésors de grâces que ses réunions attirent sur le pasteur et sur le troupeau pendant ce mois de bénédiction ! Non, il n’est pas possible que Marie n’ait pour agréable une dévotion qui rassemble, pendant tout un mois, tant de fervents chrétiens à ses pieds, pour célébrer chaque jour ses louanges.

Si pour quelques bonnes œuvres peu considérables, en elles-mêmes, pour un jeûne, une aumône, pour un Rosaire récité en son honneur, cette grande Reine de miséricorde a quelquefois obtenu la conversion et le salut des pêcheurs les plus obstinés, quelles bénédictions ne demandera-t-elle pas à son Divin Fils, en récompense de tant d’actes de piété consacrés à sa gloire pour le digne Pasteur qui aura introduit cette dévotion dans sa paroisse, et pour les fidèles qui l’auront pratiquée constamment !

Il y a tant de pays infortunés où, par un déplorable effet de l’affaiblissement de la foi, la Mère de Dieu est méconnue, abandonnée, quelquefois même exposée aux insultes et aux outrages ; où ses autels sont absolument déserts, est dans un état de dénûment et de malpropreté déplorable ! avec quelle bonté, je dirais même quelle reconnaissance cette tendre Mère n’accueillera-t-elle pas les hommages des chrétiens fidèles qui s’efforceront de la dédommager par leur ferveur et par leur amour, de l’indifférence et des mépris de tant de cœur ingrats ! Sans doute, elle fera refluer sur eux les grâces précieuses qu’elle avait préparées pour d’autres qui les ont indignement refusées.

Mais, que dis-je ?

Il n’est point de paroisse si abandonnée, où l’on ne trouve encore quelques âmes fidèles, quelques cœurs sensibles aux charmes de la piété, et qui éprouvent des sentiments de confiance et d’amour pour la meilleure des mères.

Si l’on ne peut établir publiquement les saints exercices du Mois de Marie, ne pourrait-on pas engager les personnes pieuses à les faire en particulier, en leur faisant apprécier les avantages qu’elles en retireraient pour leur propre sanctification, et pour le salut des âmes qui leur sont chères, dont plusieurs peut-être sont bien éloignées de Dieu ?

Hélas ! ses âmes rachetées par le sang de Jésus-Christ se perdent en grand nombre dans ces temps malheureux ; la maison de Dieu est ravagée par le torrent du vice et de l’irréligion ; l’impiété et la licence marche la tête levée et menacent de tout engloutir.

Quelle digue opposer à ce fléau dévastateur ?

La protection de Marie, une vive, sincère, inébranlable confiance envers Marie. Elle est le refuge des pêcheurs, elle est le secour des chrétiens, elle est le salut des infirmes ; son nom sacré fit toujours la terreur de l’enfer, et l’histoire de l’Eglise nous offre des milliers d’exemples de sa puissance contre les ennemis du salut.

Plusieurs traits rapportés dans la suite de cet ouvrage prouvent évidemment l’efficacité de son intercession auprès de Dieu pour obtenir la conversion des pêcheurs les plus désespérés, et doivent engager tous ceux qui ont encore quelque sentiment de zèle à embrasser avec empressement les saintes pratiques du mois de Marie qu’on leur propose.

« Il est vrai, dit le pieu Muzzarelli2, que cette dévotion n’est pas tout ce qu’on peut faire, dans les temps où nous sommes pour le salut des âmes. C’est peu, je l’avoue ; mais c’est cependant quelque chose ; je pense même que c’est beaucoup à cause de la bénédiction que j’en espère, de la part de la Mère de Dieu, en faveur de ceux qui l’auront fait avec piété. »

Enfin, pour engager plus efficacement les fidèles à la sainte pratique dont nous parlons, nous ajouterons que Notre Saint-Père le Pape Pie VII3, de sainte mémoire, a voulu que ce mois tout entier devînt un mois privilégié, un mois de grâce et de sanctification, pendant lequel les trésors spirituels de l’Eglise ne cesseraient de couler tous les jours en faveur de ses enfants.

Par un rescrit du 21 mars 1815, ce vénérable pontife accorde à tous les fidèles qui feront chaque jour, pendant le mois de mai, quelque prière publique ou particulière, ou quelque autre œuvre de piété, en l’honneur de la Sainte-Vierge, 300 jours d’indulgence pour chaque fois, et une indulgence plénière, le jour qu’ils voudront choisir, à condition qu’ils se confesseront, communierons et prieront pour les besoins de l’Eglise. Le même rescrit accorde aux fidèles la faculté d’appliquer ses indulgences aux âmes du purgatoire.


Pratique du mois de Marie.

Le Mois de Marie n’est pas une dévotion difficile et pénible ; on peut dire au contraire que parmi les pratiques de piété consacrées à honorer la Très Sainte Vierge, il n’en est peut-être pas de plus facile, de plus douce et même de plus agréable par le choix et la variété des exercices qui la composent, et dont nous allons donner le détail.

  1. On prépare d’avance, dans l’endroit de la maison le plus favorable au recueillement, une espèce de petit autel, sur lequel on place honorablement la statue de la Sainte Vierge décorée proprement et avec goût. Autour de l’image sacrée on dispose, dans l’ordre convenable, des flambeaux allumés et des vases de fleurs de la saison, qu’on aura soin de renouveler de temps en temps dans le cours du mois. On ne saurait croire combien cet appareil extérieur est propre à inspirer des sentiments de piété et à soutenir la ferveur pendant ces saints exercices. Dans plusieurs communautés, on établit ce petit oratoire dans la salle de travail ou d’études, et même dans l’endroit où l’on prend la récréation. C’est un excellent moyen de sanctifier ces lieux, et de faire toutes ses actions, avec le plus de régularité, comme étant toujours, pour ainsi dire, sous les yeux de Marie. Chacun peut suivre en cela le mouvement de sa dévotion ; il semble, néanmoins que, lorsqu’on le peut commodément, l’église et le lieu le plus convenable à ces saints exercices, et qu’ils se feront toujours avec le plus de ferveur au pied de l’autel de la Mère de Dieu, dans la maison consacrée à la prière.
  2. La veille du premier de mai, toutes les personnes qui se proposent de faire ensemble le mois de Marie, s’étant réunies dans le lieu indiqué, on commence par réciter, ou par chanter, s’il est possible, les litanies de la Sainte-Vierge. Ensuite celui qui préside l’assemblée, lit l’Instruction sur l’origine et la pratique du Mois de Marie, à laquelle il ajoute les explications nécessaires pour faire connaître à tous les assistants le but de l’esprit de cette sainte pratique et la manière de s’en acquitter avec fruits.
  3. On pourrait, selon l’usage édifiant de plusieurs confréries et associations pieuses, distribuer au sort des billets sur lesquelles seraient marqués quelques actes de vertu à exercer pendant le mois en l’honneur de la Sainte-Vierge. Dans les réunions peu nombreuses, le président ferait lui-même tirer ses billets à tout le monde ; dans celles qui sont les plus considérables, on pourrait se partager en diverses sections pour faire cette distribution et s’animer mutuellement à la ferveur. Chacun doit garder le billet qui lui est échu, et s’exercer chaque jour à la vertu qui lui est indiquée. Ordinairement, le même billet sert pour tout le mois ; mais au vu de l’inconstance naturelle au cœur humain, il semble qu’il serait plus avantageux dans faire de temps en temps une nouvelle distribution. On pourrait choisir pour cela, par exemple, le dixième et le vingtième jour du mois, ou le dimanche le plus proche, qui deviendraient ainsi l’époque d’un renouvellement général dans la ferveur.
  4. Après l’instruction et la distribution des billets ont fait la méditation préparatoire, qui doit servir de modèle pour celle qui se fera chaque jour. Comme c’est ici l’exercice le plus important, on ne doit rien négliger pour s’en acquitter avec beaucoup d’attention.
  5. Il n’est personne qui ne voie combien ces saints exercices sont propres à ranimer la piété, et attirer sur ceux qui y sont fidèles la protection spéciale de la Mère de Dieu. Mais, si l’on veut en retirer tous les avantages spirituels qui sont attachés, il est bon d’ajouter les pratiques suivantes, qui sont aussi importantes que faciles à retenir :
    1. s’unir d’intention avec tous les fidèles qui s’efforcent d’honorer Marie d’un culte spécial pendant ce mois ;
    2. offrir chaque jour, à la gloire de Jésus et de Marie, ses prières, ses actions, ses travaux, ses pénitences et les privations que l’on peut éprouver ;
    3. se rappeler souvent la vertu indiquée dans le billet qu’on a tiré, ainsi que la pratique spirituelle marquée à la fin de chaque méditation, et de ne laisser passer aucun jour sans en produire quelques actes dont on formera comme un bouquet d’agréable odeur pour l’offrir à la Reine des saints ;
    4. commencer, et finir le mois, en s’approchant des sacrements, le faisant encore, suivant l’avis du Confesseur, les dimanches et les fêtes, avec les meilleures dispositions qu’on pourra y apporter ;
    5. regarder tout ce mois comme un temps consacré à la Mère de Dieu, et veiller tellement sur soi-même, qu’on ne fasse rien qui puisse lui déplaire ;
    6. s’appliquer spécialement à combattre sa passion dominante, et implorer tous les jours à cet effet, le secour de la Très Sainte Vierge.
  6. Le dernier jour du mois de mai, ou le dimanche suivant, est destiné à faire la Consécration à Marie, qui doit couronner tous les exercices. Il est à propos de donner à cette touchante cérémonie une solennité capable de faire une vive impression sur les esprits et sur les cœurs, afin que tous ceux qui ont eu le bonheur de sanctifier ce mois, en l’honneur de Marie, se regardant désormais comme les heureux serviteurs, et les enfants chéris de la Reine du ciel, s’efforcent de ne point dégénérer d’une si auguste, qualité, et tâchent de mériter de plus en plus sa protection et son amour, par une constante fidélité à marcher sur ses traces et à imiter ses vertus.
  7. À ces diverses pratiques du mois de Marie, on pourrait ajouter l’Exercice des fleurs spirituelles, que le P. Muzzarelli conseil comme un des plus agréables à la Sainte-Vierge, et des plus utiles pour nous pendant ce mois. Cet exercice, que quelques personnes seront peut-être tentées de regarder comme une dévotion puérile, n’est autre chose au fond que l’examen particulier selon la méthode de Saint Ignace de Loyola, et la pieuse pratique que Saint-François-de-Sales recommande dans son Introduction à la vie dévote4, sous le nom de Bouquet spirituel. Or, quand on marche à la suite de tels guides, on ne craint pas de tomber dans les illusions d’une dévotion minutieuse ; on doit espérer au contraire que les pratiques par laquelle ses grands hommes se sont sanctifiés, ne nous serons pas moins salutaires qu’à eux, si nous y apportons cette simplicité de foi et cette tendre piété dont ils étaient animés.

Voici en quoi cet exercice consiste.

Nous avons déjà dit qu’au commencement du mois de mai et à deux autres jours déterminés dans le courant du même mois, on distribue des billets où sont marqués différents actes de vertu que chacun doit s’efforcer de mettre en pratique à l’honneur et à l’imitation de la Très Sainte Vierge. Outre cela, à la fin de la méditation de chaque jour est marquée, une pratique de piété ou fleur spirituelle, que l’on doit avoir grand soin de cueillir pendant la journée ; car c’est de cette fidélité que dépend principalement le fruit qu’on doit retirer du Mois de Marie. Mais, à fin de se prémunir contre la légèreté et l’inconstance si naturelles à l’esprit humain, il est à propos d’inscrire ces actes de vertu sur un papier, avec ce titre :

Guirlandes des fleurs recueillies par moi, pauvre pêcheur, pour en faire hommage à Marie, ma divine mère.

Ensuite, vous écrirez sur cette feuille tous les jours du mois, comme il suit :
1ᵉ jour,
2ᵉ jour,
3ᵉ jour, etc.

Le soir, vous examinerez et si vous avez pratiqué les deux vertus, ou produits, les deux fleurs qui vous étaient indiquées, savoir celle qui vous était échue par le sort, et celle qui vous était proposée par pour ce jour-là. Si vous avez eu ce bonheur, marquez deux croix au jour où vous en êtes ; sinon, mettez deux zéro, en vous proposant d’être plus fidèle le lendemain ; si vous avez pratiqué une de ses vertus, et non l’autre, mettez une croix et un zéro ; enfin, si vous avez fait plusieurs actes de la même vertu, vous pourrez les indiquer par autant de croix.

Exemple : 1ᵉ jour, ††, ou 00, ou †0, ou enfin ††††.

En ajoutant, ainsi que quelques fleurs, chaque jour, vous en trouverez un bon nombre à la fin du mois. Le dernier jour, ou le jour que vous aurez choisi pour faire votre consécration, après une communion fervente, vous les présenterez à Marie, arrosées du précieux sang de son Divin Fils ; et vous devez avoir la ferme confiance que cette Mère de miséricorde aura pour agréable, ce petit don, et qu’elle vous obtiendra en échange des grâces abondantes.

Un vertueux jeune homme, qui pratiquait fidèlement cette dévotion, à exprimer ses sentiments par les verbes suivants :

Nulle mihi, pia Virgo, dies sine floribus ibit
Serta quibus capiti dem placitura tuo.
Quàm lubet in mediis vitam traducere spinis,
Tantus honor natis si venit inde rosi !
At, tu pro tali (sic das sperare) coronâ
Serta feres servo non peritura tuo.


Vierge Sainte, je ne laisserai passer aucun jour sans cueillir quelques fleurs,
pour en orner votre front maternel.
Que je passerai volontiers ma vie au milieu des épines,
si les roses qui en doivent éclore peuvent, vous êtes agréable !
Ô Marie ! J’ai la douce espérance que pour cette couronne fragile que je vous aurai offerte,
vous en obtiendrez une à votre serviteur qui ne périra jamais.


Articles connexes


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Notes & Références

Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

  1. P. Lalomia
  2. Muzzarelli
  3. Pie VII (Barnaba Niccolò Maria Luigi Chiaramonti), Bénédictin, 251ème pape de l’Église catholique.
    Naissance : 14 août 742 à Cesena (Romagne) ; Décès : 20 août 1823 à Rome ; Pontificat : 1800-1823.

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