samedi 27 avril 2024.

De l’élection de la Mère de Dieu.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs.

Dieu choisit sa Mère parmi les petits selon le monde

Dieu, voulant sauver le monde par l’Incarnation, choisi la fille de Joachim et d’Anne pour être la mère du Christ et sa coopératrice dans l’œuvre de la rédemption. Il la prit dans une famille d’origine royale, mais déchue et de condition fort modeste, et la choisit telle qu’elle pût dire un jour avec vérité :

Mon âme glorifie le Seigneur… Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante.

Mais, s’il la fit partir de très bas selon le monde, il l’éleva selon la grâce d’une manière singulière, dès avant sa naissance, en la destinant à devenir Mère de Jésus, grandeur qui serait la source de toutes les autres1.

En choisissant cette fille d’Adam pour être la Mère du Christ, la Trinité sainte voulu en faire le chef-d’œuvre de son amour prévenant et miséricordieux : pour elle la plénitude de grâce et de gloire, plénitude qui seul peut convenir à la mère d’un tel Fils2 ; pour elle une prodigalité de dons célestes qui ne sera jamais, qui ne pourra jamais être surpassée !

Prédestination de Marie.

Dieu, écrit saint Paul aux Éphésiens, nous a choisi dans le Chris dès avant la création du monde, pour que nous soyons saints et sans tache devant lui dans son amour3.

Ces paroles sont vraies de tout chrétiens, mais d’abord et surtout de Marie.

❧ Elle fut choisie « dans le Christ » : tout son rôle fut, et demeure, de donner le Christ ; toute la sainteté de Marie lui vient de son Fils, dont la vertu rédemptrice a comme reflué jusqu’à elle et réalisé en elle son plein effet. La rédemption qui préserve ne l’emporte-t-elle pas de beaucoup sur celle qui rachète ?4

❧ Elle fut choisie non pas précisément pour être belle, heureuse et favorisée sur terre, mais pour être « sainte », c’est-à-dire particulièrement agréable à Dieu, mise en quelque sorte hors rang, consacrée à lui, revêtue par l’Esprit-Saint d’une beauté mystérieuse et divine : le Très-Haut se devait de sanctifier son tabernacle vivant, l’arche d’alliance du Saint des saints.

❧ Elle fut choisie pour être pure, sans tache, d’une pureté qui ne plus être dépassée que par Dieu, privilège réclamé lui aussi par sa maternité divine. Il convenait que la pureté de la Mère de Jésus approcha le plus près possible de celle de son Père céleste.

❧ Elle fut choisie enfin pour être sainte et sans tache, non de façon quelconque, mais « devant Dieu, dans la charité » ; Dieu serait avec Marie5 par sa grâce, par une assistance de tous les instants ; Marie de son côté serait avec Dieu en dirigeant vers lui toutes ses pensées, en lui consacrant à tout moment son cœur et sa liberté : elle ne désirerait que lui, ne chercherait que lui, ne verrait et n’aimerait que lui en toutes choses : en un mot elle « marcherait en la présence de Dieu », réalisant le programme de perfection et de charité – c’est tout un – donné par Iahvé lui-même à Abraham6.

Vierge très sainte, Mère de Dieu, permettez-moi de me réjouir avec vous de ces grandeurs qui vous placent, nouvelle Esther, aux côtés mêmes du Grand Roi, et qui font de vous la Reine du Ciel.

Mais, puisque moi aussi, je suis appelé dans le Christ à devenir saint et sans tache, à marcher devant Dieu dans la charité, daignez par votre puissante intercession, comme par votre exemple, m’attirer à votre suite !

Souvenez-vous, sainte Mère de Dieu, qu’à votre dignité est attaché le titre de Mère et d’Avocate des pêcheurs : ora pro nobis peccatoribus, nunc et un hora mortis nostrae !


Pour nourrir nos méditations


Notes & Références

Sujet d’Oraison pour tous les jours de l’année, Tome II, De l’Avent au Carême” Notre-Dame — L’Incarnation — L’Enfance de Jésus, P. J.-B. Gossellin, S.J., 2ᵉ édition revue et augmentée, Apostolat de a prière, Toulouse, 1937, p.35-37.

  1. Suarez, De Incarn.,P. 11, d. 1, s. 2.
  2. S. Thom., III, q. 7, a. 10.
  3. Éphésiens, I, 4
  4. C’est ce qu’exprimait à merveille, dan un délicieux élan d’humilité, sainte Thérèse de Lisieux : « Jésus m’a remis d’avance les péchés que j’aurais pu commettre. » (Esprit, p. 128). ET le B. Ruysbroeck avait raison de voir là le fondement de l’humilité de la Très Sainte Vierge, plus sublime que celle de Marie-Madeleine.
  5. Le Seigneur est avec vous (Luc, I, 28)
  6. Marche devant ma face, et sois irréprochable (Gen., XVII, 1)

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