dimanche 28 avril 2024.

Saint Stanislas Kostka

Obtenez-moi, ô Stanislas, de comprendre moi aussi que Marie est ma Mère.

Jésus, le regardant, l’aima.

Comme le jeune homme riche, Stanislas, dès sa jeunesse, avait attiré sur lui un regard d’amour de Jésus, mais il ne s’en alla pas triste, laissant triste aussi le Cœur du bon Maître. Au contraire, il suivit joyeusement le Christ, lui donnant tout pour ne jamais le reprendre.

Riche et noble de naissance, il connut la faim, la soif, le froid, les rebuts et toutes les incommodités de la pauvreté, pendant la longue fuite qu’il entreprit, de Vienne à Rome, pour suivre sa vocation. Très délicat et sensible, il endura les plus mauvais traitements avec une patience et une douceur héroïques, afin de rester fidèle à ses pratiques de piété dans la maison d’un luthérien.

Comme tous les Polonais, il aima passionnément sa patrie, mais il s’exila sans hésiter, lorsqu’il entendit l’appel divin. Bien qu’il eût un cœur tendre et affectueux, il sacrifia ses affections de famille à l’amour du Christ. Aussi sa vie, pourtant si courte, fut néanmoins une vie de sainteté héroïque, et la sainte Église peut dire de lui :

Il a rempli en peu de temps une longue carrière.

Voulez-vous l’imiter ?

Commencez par faire ce que vous savez, et Dieu vous enseignera ce que vous ne savez pas. Appliquez-vous à faire ce que vous pouvez avec l’aide de sa grâce, et il vous donnera des secours plus grands pour faire ce que vous ne pouvez pas.

La grâce de Dieu n’a pas été vaine en moi1.

Il y a bien des chemins pour arriver à la sainteté, mais le plus court est d’être fidèle à la grâce, car Dieu, qui nous a créés sans nous, ne nous justifiera pas sans nous. Celui qui coopère fidèlement à la première grâce en reçoit d’autres plus grandes, prépare ainsi des ascensions et « se dresse des montées dans son cœur ». pour arriver à la perfection. Saint Stanislas a reçu du ciel de grandes grâces, c’est là le principe de Sa Sainteté ; mais ce qui a donné à sa vie la perfection, c’est qu’il a été fidèle à y coopérer ; ainsi, il est parvenu, en dix mois de noviciat, à une sainteté consommée.

Heureux celui qui peut dire, avec saint Paul, qu’il a toujours été fidèle à la grâce !

Si nous ne sommes pas saints, ne nous en prenons qu’à nous-mêmes ; ce n’est pas la grâce qui nous manque, mais nous qui manquons à la grâce. Si nous étions fidèles dans les petites choses, Dieu nous aiderait à en faire de grandes, et ainsi, nous arriverions à réaliser en nous le plan de la Providence.

Dévotion de saint Stanislas envers Marie.

Jésus est la source de toutes les grâces, mais Marie en est le canal. Son Fils lui a donné au Calvaire tous les prédestinés et celui qui ne voudrait pas être enfant de la Vierge ne serait pas de leur nombre. Quant à Marie, elle veille avec une tendresse maternelle sur ceux qui l’honorent et qui l’aiment. La dévotion qu’ils ont pour leur Mère du ciel leur attire toutes sortes de grâces. Il ne faut donc pas s’étonner que Stanislas soit devenu saint en si peu de temps ; il aimait tendrement la Très Sainte Vierge ; il inspirait son amour à tout le monde ; sa joie était de parler d’elle, de la prier et de l’honorer. En retour, Marie le considéra comme son enfant et lui accorda des grâces extraordinaires, comme au jour où elle le visita, au cours d’une maladie, le guérit et lui mit son divin Fils entre les bras.

Heureux les vrais enfants de la Vierge Marie !

Ils pourront dire un jour de leur dévotion à la Mère de Dieu ce que l’écrivain inspiré disait de la sagesse : « Avec elle me sont venus tous les biens2 ». Marie les assistera dans toutes leurs difficultés, les protégera à l’heure de la mort et leur procurera la vie éternelle.

Ô aimable saint, qui avez parcouru si vaillamment une courte carrière, apprenez-moi à vivre pleinement les journées que me réserve encore la Providence, à y mettre beaucoup d’abnégation et surtout beaucoup d’amour.

Et, vous, ô Marie, qui avez fait resplendir en Stanislas les fruits de sainteté que produisent la confiance en votre bonté et le recours incessant à votre maternelle protection, souvenez-vous que je suis vôtre, moi aussi, et montrez-moi, par l’efficacité de votre assistance, que vous me pardonnez la négligence que j’ai mise jusqu’à présent à vous servir.


Pour nourrir vos méditations


Notes & Références

Sujet d’Oraison pour tous les jours de l’année, Tome II, “De l’Avent au Carême” Notre-Dame — L’Incarnation — L’Enfance de Jésus, P. J.-B. Gossellin, S.J., 2ᵉ édition revue et augmentée, Apostolat de a prière, Toulouse, 1937, p. 308-310.

  1. I Cor. XV, 10
  2. (Sagesse VII, 11)

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