dimanche 28 avril 2024.
 

Fleur à Marie 7/31 : L’Annonciation de la Sainte Vierge.

Prodige de l’amour de Dieu dans ce mystère :

Considérons l’amour incompréhensible, la bonté, la miséricorde et la sagesse infinie de Dieu, qui a résolu de sauver le monde par un moyen aussi surprenant que celui de l’Incarnation du Verbe éternel ; et comprenons que le péché dont il voulait nous délivrer est quelque chose de bien terrible, puisqu’il a fallu y appliquer un remède si extraordinaire.

Bénissons Dieu de sa miséricorde, et rendons-lui mille actions de grâce d’avoir choisi la divine Marie pour mettre au monde notre adorable sauveur. Saluons avec l’ange cette bienheureuse vierge, et rendons-lui tous les respects qui sont dus à la mère de Dieu.

Anéantissements du Verbe dans ce mystère ;

Considérons l’humiliation et les abaissements incompréhensibles d’un Dieu fait homme dans le sein de la Vierge. Celui qui est impassible, immortel, tout-puissant, infiniment grand, devient sujet au temps, à la douleur, à la mort. L’Éternel se fait enfant, le Créateur se fait créature ; et cela pour réparer par ses humiliations les outrages faits à Dieu par le péché, et pour nous apprendre l’humilité par son exemple. Quelle indignité qu’un ver de terre s’enorgueillisse à la vue d’un Dieu anéanti !

Ô divine Marie ! quels furent vos sentiments à la vue des étranges abaissements de votre Fils ! Apprenez-nous à nous humilier comme vous en sa présence.

Gloire de Marie dans ce mystère.

Considérons la haute dignité à laquelle Marie est élevée dans ce mystère. Elle devient véritablement et proprement Mère de Dieu, et par cette auguste qualité, elle est placée au-dessus des anges et des hommes. Dieu, tout-puissant qu’il est, ne peut élever une pure créature à une plus haute dignité. « Il peut, dit un saint père, faire un monde plus excellent que celui qu’il a créé, mais il ne peut faire une mère plus excellente que la mère de Dieu. »

Réjouissons-nous avec cette admirable mère de tout ce que Dieu a fait de grand en elle ; prosternons-nous à ses pieds pour lui rendre les hommages qu’elle mérite, et lui renouveler la protestation de notre respectueux dévouement, et mettons-nous de nouveau sous sa sainte protection.

Prière.

Que vous dirai-je, ô Vierge incomparable, élevée par le choix du Seigneur à la plus sublime de toutes les dignités, et comment oserai-je parler moi-même à la plus sainte, à la plus puissante des créatures, la reine du ciel et de la terre, à la Mère de mon Dieu !

Prosterné à vos pieds, ô Marie ! je suis honteux de paraître devant vous qui êtes si humble avec tant de belles qualités, moi qui suis si orgueilleux avec tant de péchés. Cependant, tout misérable que je suis, je veux aussi vous rendre mes hommages avec l’ambassadeur céleste.

Je vous salue, ô pleine de grâce ; enrichissez ma pauvreté de votre plénitude et de votre abondance.

Le Seigneur est avec vous ; faites qu’il soit aussi avec moi par sa miséricorde, qu’il règne dans mon cœur par son amour, et qu’il me fasse régner avec vous dans le ciel pendant la bienheureuse éternité.

Exemple.

Fruits merveilleux de la dévotion du saint Rosaire.

Le bienheureux Alain de la Roche rapporte qu’un évêque d’Espagne, ne pouvant réformer les mœurs dépravées de ses diocésains, malgré toutes les peines qu’il se donnait pour y parvenir, eut la pensée de prêcher la dévotion du saint rosaire, à l’exemple de saint Dominique, ayant soin d’en expliquer les mystères et d’apprendre à les méditer. Les fidèles embrassèrent cette dévotion avec empressement, et il se fit en peu de temps de nombreuses conversions. L’ignorance, l’impiété, le dérèglement des mœurs et les autres vices furent remplacés par l’oraison, la pénitence, la fréquentation des sacrements et la pratique de toutes les vertus chrétiennes.

Ce zélé prélat ne pouvait assez louer Dieu du changement qui s’était fait dans sa ville épiscopale ; il ordonna aux curés de son diocèse d’employer le même moyen, qui fut suivi du même succès ; en sorte qu’en peu de temps toute la face de son diocèse fut entièrement renouvelée.

Le même bienheureux Alain nous a conservé le témoignage d’un vertueux curé, dont voici les paroles :

« J’ai exercé l’office de pasteur et de prédicateur durant plusieurs années ; j’ai prêché sur toutes sortes de matière, le mieux qu’il m’a été possible ; je n’ai rien négligé de tout ce qui pouvait instruire, toucher et convertir les âmes qui m’étaient confiées : mais voyant que je travaillais en vain, et que le fruit de mes peines ne répondait pas à mon attente, je me déterminai à faire le sacrifice des discours étudiés que j’avais débités jusqu’alors, pour essayer si je réussirais mieux en prêchant simplement sur la dévotion du saint rosaire, en expliquant les prières qui le composent et les mystères qui en sont la base. J’avais négligé cette excellente pratique, malgré les remords de ma conscience et par respect humain, craignant que le monde ne me tournât en ridicule et ne regardât ce sujet comme indigne de la chaire. Mais, je proteste qu’en moins d’un an, il se fit plus de conversions dans ma paroisse, qu’il ne s’en était opéré pendant les trente années précédentes, où je ne prêchais que des discours de parade. »

Après ces exemples et une foule d’autres semblables, le bienheureux Alain conclut qu’il serait à souhaiter que les curés et les prédicateurs eussent grand soin d’exhorter les fidèles à embrasser ce pieux exercice ; qui est à la portée de tout le monde, et qui est si propre à instruire sur les vérités les plus importantes de la Religion, quand on médite attentivement sur les mystères qui en sont l’âme.

On pourrait citer un grand nombre d’autres exemples qui démontrent que, dans tous les temps et dans tous les pays, cette excellente dévotion a produit les plus heureux effets.

  • Que de femmes qui ont obtenu la conversion de leurs maris et de leurs enfants, en récitant assidûment le saint rosaire !
  • Que de voyageurs ont échappé aux plus grands dangers !
  • Que de malades ont été guéris !
  • Que de pécheurs ont obtenu la force de combattre et de vaincre les passions les plus invétérées, et de résister aux tentations les plus violentes, en invoquant la Sainte-Vierge et en récitant le chapelet !
  • On a vu des soldats, dans les dernières guerres, échapper comme par miracle aux plus grands dangers, voir tomber autour d’eux tous leurs camarades, sans recevoir eux-mêmes la moindre blessure ; ils attribuaient ce bonheur au chapelet qui leur fut donné, en partant, par une mère ou par une sœur animée d’une tendre dévotion à la Sainte-Vierge et au saint rosaire.

Pratique.

Jetez-vous aux pieds de la Sainte Vierge, et demandez-lui avec ferveur la conversion des pécheurs.

Oraison Jaculatoire.

Vita dulcedo et spes nostra, salve.
Je vous salue, ô Marie, notre vie, notre douceur et notre espérance.


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Messe du Jour

4ᵉ Dimanche après Pâques.


Notes & Références

Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

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