lundi 29 avril 2024.
 

Fleur à Marie 15/31 : La naissance de Jésus-Christ.

Les circonstances de la naissance de Jésus ;

Entrons en esprit dans la pauvre étable de Bethléem, et considérons avec les yeux de la foi les circonstances de la naissance de notre adorable Sauveur. Ce fut dans cette vile étable que la divine Marie, étant ravie en une sublime contemplation, et embrasée d’un ardent amour de Dieu et d’un désir extrême de voir son fils, sans souffrir la moindre douleur et sans cesser d’être la plus pure des Vierges, mit au monde le roi du ciel et de la terre, le Messie promis et attendu depuis quatre mille ans.

Prosternons-nous avec un profond respect aux pieds de ce divin enfant ; adorons-le comme notre créateur, notre rédempteur, notre souverain maitre, notre Dieu.
Après lui avoir rendu nos hommages avec tous les sentiments que la foi, la religion, l’amour, la reconnaissance peuvent nous inspirer, rendons-les à sa Tendre Mère ; félicitons-la du bonheur ineffable qu’elle a d’être mère de son Dieu ; honorons-la en cette qualité, et mettons en elle toute notre confiance.

Sa pauvreté extrême ;

Il n’est pas possible de comprendre quels furent les sentiments de joie, de vénération et de tendresse de cette bienheureuse mère, en tenant pour la première fois entre ses bras ce divin enfant qu’elle adorait, qu’elle révérait comme son Dieu, et qu’elle aimait comme son fils unique. Elle l’enveloppe de langes, elle le couche dans une crèche et se prosterne pour l’adorer. O divine mère ! vous avez dû ressentir une vive douleur en vous voyant forcée de reposer sur la paille rude et froide d’une pauvre crèche le corps tendre et délicat de Jésus naissant. Je croirais volontiers, ma sainte mère, que malgré votre détachement de tous les biens de la terre, vous aurez un peu regretté alors de n’avoir pas de quoi loger et coucher votre divin fils plus doucement pour son enfance et plus convenablement pour un Dieu. Mais si vous ne pouvez lui offrir les biens et les commodités de la vie, vous lui offrez un don bien plus précieux, vous lui donnez, vous lui consacrez vos soins, vos travaux, votre vie, votre cœur maternel tout brûlant d’amour.

Oh ! que ne puis-je aussi lui faire une offrande aussi agréable !

Les sentiments de Marie et de Joseph.

Considérons Marie et Joseph auprès de la crèche ; c’est le plus excellent modèle d’oraison que nous puissions nous proposer. Le monde est entièrement banni de leur souvenir ; ils sont uniquement occupés du Verbe anéanti à leurs yeux ; ce n’est point par des paroles ni par des cantiques qu’ils lui témoignent les sentimens de leur cœur, mais par une admiration muette et un profond silence, s’abandonnant sans résistance aux mouvements intérieurs qu’ils ressentent, et que cet adorable enfant produit en eux.

Ô Marie ! Ô Joseph, faites-moi part de vos sentiments ; qu’à votre exemple, je ne goûte plus que Jésus, et que je l’aime, s’il est possible, autant que vous l’aimez.

Prière.

Contemple, ô mon âme ! la plus ravissante image qui puisse être offerte aux regards des anges et des hommes ; c’est Marie, la reine de l’univers, portant sur son cœur maternel l’adorable Jésus, le plus beau des hommes.

Ô Mère bienheureuse ! lorsque je vois mon Dieu entre vos bras, je n’ai plus que de l’amour pour lui et pour vous, et je ne ressens plus de frayeurs.

Et, quelle crainte puis-je avoir encore, depuis qu’il s’est fait envelopper de langes par vos mains bénies, et qu’il s’est mis par là dans une sorte d’impossibilité de lever le bras pour me foudroyer ?

Ô Marie ! vous avez lié tant de fois Jésus des langes de son enfance ; ah ! liez aussi des chaines de son amour ce pauvre pécheur que vous voyez à vos pieds ; faites que je vive, que je meure inséparablement uni à Jésus et à vous, jusqu’à ce que j’arrive à cette bienheureuse patrie, où je ne serai plus exposé au danger de m’en séparer jamais.

Exemple.

Conversion remarquable.

M. Clément, un des plus célèbres prédicateurs du dernier siècle, fut appelé pour confesser un jeune homme tombé en apoplexie : il y court et trouve le malade sans connaissance. Il retourne dire à son intention une messe votive de la Sainte-Vierge.

Comme il finissait, on vint l’avertir que la connaissance était revenue au malade. Il retourne auprès de lui, et le trouve pénétré des plus vifs sentiments de pénitence et de componction, offrant généreusement sa vie pour l’expiation de ses péchés. Dans ces dispositions, il se confesse et reçoit les derniers sacrements avec la plus grande piété. Le confesseur, également surpris et pénétré, ne savait à quoi attribuer un si grand prodige de miséricorde en faveur d’un jeune homme dont les excès n’avaient été que trop connus. Il interroge sur cela le malade, et celui-ci répond d’une voix entrecoupée de sanglots :

« Hélas ! mon père, je ne puis attribuer cette grâce qu’à la miséricorde même de Dieu, attendrie, sans doute, par vos prières et celles de feu ma digne mère. Près de mourir, elle me fit venir près de son lit, et après m’avoir témoigné ses alarmes sur les dangers que j’allais courir, elle me dit : Toute ma consolation, c’est que je vous laisse sous la protection de la Sainte-Vierge ; promettez-moi mon cher fils, l’unique Chose que je vais vous demander pour preuve de vos sentiments pour moi ; elle vous coûtera peu : c’est de réciter tous les jours le chapelet. Je le promis, poursuivit le malade, je l’ai récité régulièrement tous les jours, et j’avoue que c’est, depuis environ dix ans, le seul acte de religion que j’aie fait. »

Le confesseur ne douta point que ce ne fût une protection spéciale de l’auguste Mère de Dieu qui eût attiré sur son pénitent cette étonnante miséricorde du Seigneur. Il ne le quitta point jusqu’à ses derniers soupirs qui furent animés du même esprit de pénitence ; et dès ces moments il se proposa lui-même de ne manquer jamais de dire le chapelet tous les jours, ce qu’il fit, en effet, le reste de sa vie.

Quoi de plus propre à nous inspirer la même dévotion1.

Pratique.

Priez toujours la Sainte Vierge de vous obtenir les grâces nécessaires pour opérer votre salut.

Oraison Jaculatoire.

Hæc tota fiducia mea.
Ô Marie, je mets en vous, après Dieu, toute ma confiance.


Articles connexes


Messe du Jour

Lundi des Rogations.

Saint Jean-Baptiste de la Salle, confesseur.


Notes & Références

Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

  1. (Mois de Marie)

Articles Récents

Suivez-nous !

Choix de la Rédaction

Catégories

Étiquettes