lundi 29 avril 2024.

Le Saint Nom de Marie

I. IMPOSITION DU NOM DE MARIE.

Elle eut lieu sans doute le quinzième jour après la naissance, comme c’était l’usage pour les filles ; on peut imaginer que parents et amis vinrent féliciter Anne sa mère et admirer la beauté et la grâce souriante de celle qu’on saluerait plus tard du titre de : Notre-Dame de la Paix.

Si souvent nous voyons Dieu, dans l’Ecriture, choisir lui-même le nom de ses grands serviteurs, qu’il est à peine croyable qu’il a laissé désigner au hasard le nom de sa Mère. Mais quel est exactement le symbolisme du nom de Miryam (ou Maryam) ? Les savants n’ont pu l’établir avec certitude, et proposent diverses hypothèses :

Bien-Aimée — Étoile de la Mer

Si le nom est venu d’Egypte, avec Miryam, la sœur de Moïse, il pourrait signifier « Bien-Aimée » ou peut-être encore « Etoile de la Mer », épithètes qui conviennent parfaitement à la Femme chérie et bénie par Dieu entre toutes, à la Vierge auxiliatrice dont les exemples, les maternelles inspirations, l’intercession constante servent si souvent à guider les malheureux qui naviguent péniblement sur la mer du monde, et à leur faire trouver le chemin qui mène au port.

« Ô vous, qui que vous soyez,
qui ne vous sentez pas sur un sol ferme,
mais qui naviguez sir la mer orageuse du monde,
ne détournez point le regard de cette brillante étoile,
ou préparez-vous à faire naufrage.

Lorsque se lève la tempête des tentations,
lorsque vous êtes jetés sur le récif des épreuves,
regardez l’étoile, invoquez Marie !

Si les vagues de l’orgueil, de l’ambition ou de l’envie
menacent de vous submerger,
regarder l’étoile, invoquez Marie !

Si la colère, l’avarice, l’appétit charnel
ébranlent l’esquif de votre âme,
tournez-vous vers Marie.

Si confus et effrayé de la grandeur des crimes
qui chargent votre conscience,
vous commencez à vous laisser abattre
et vous sentez près de sombrer dans le désespoir,
pensez à Marie !

Dans les dangers, dans les nécessités,
dans les doutes souvenez-vous de Marie,
invoquez Marie !

Que jamais elle ne s’éloigne de vos lèvres, ni de votre cœur1 ! »

Dominatrice — Souveraine.

S’il vient du syriaque « mâr », Seigneur — Israël était assez voisin de la Syrie — il a pu être entendu dans le sens de « Souveraine », titre décerné souvent par l’Eglise à celle qui non seulement fut élevée au-dessus des Anges et des Saints, mais reçut le privilège de se voir obéie du Verbe Incarné lui-même.

Ô Marie, c’est avec joie que je vous salue pour ma Souveraine ! Nouvelle Esther, vous régnez avec Jésus sur le royaume des âmes et leur dispensez les faveurs du Grand Roi.

Mère de grâce et Médiatrice universelle, c’est à vous qu’incombe la mission bénie de faire croître le Christ en nos cœurs. Soyez ma Reine à jamais, soyez en moi, Mère de Jésus !

Elevée — Illuminatrice — Magnifique.

En restant dans l’étymologie hébraïque, nous trouvons que « Miryam »> a pu signifier : « Elevée ou puissante », « Illuminatrice », « Magnifique », symbolisant soit l’Assomption et la gloire transcendante de Marie, soit le don de sagesse reçu en perfection tant pour la conduite de ses enfants que pour la sienne propre, soit la plénitude de grâce et de beauté accordée par Dieu à celle dont la Conception même fut immaculée.

Illuminatrice, comme Marie a mérité ce titre dans l’histoire des âmes, de la mienne peut-être : grâces de lumière, grâce de la foi reçue, augmentée ou préservée…

Lourdes n’est-il pas un foyer de clartés surnaturelles ?

Et combien d’incertitudes, combien de doutes, combien d’angoisses n’a pas dissipés la Mère du Bon Conseil ?

Vierge pure, élevez-moi vers vous, dans les hauteurs, loin de ce qui souille et enchaîne à la terre ! Vierge puissante, montrez en moi ce dont vous êtes capable ; il y’a beaucoup à faire, je le sait, pour que « je devienne digne des promesses de Jésus-Christ », mais c’est précisément pour nous aider que vous avez été revêtue de puissance.

Illuminatrice, Siège de la Sagesse, soyez mon guide, mon bon Conseil aux heures décisives : c’est souvent faute de voir et de goûter les vraies joies que je me laisse séduire par la vanité2 ; faite-moi goûter la suavité du Cœur très doux de Jésus !

Vierge toute belle, mettez mon cœur, mon esprit et mes sens en harmonie avec la beauté divine — air de famille, reflet de la vôtre — que depuis mon baptême je porte en moi, sans bien comprendre sa magnificence.

En votre honneur, et pour vous ressembler d’avantage, je veux travailler à accentuer cette grâce toute surnaturelle, mais je compte sur votre main maternelle pour diriger mes efforts, ô clémente, ô tendre, ô douce Vierge Marie !


Pour aller plus loin…


Notes & Références

Sujet d’Oraison pour tous les jours de l’année, Tome II, De l’Avent au Carême — Notre-Dame — L’Incarnation — L’Enfance de Jésus, P. J.-B. Gossellin, S.J., 2ᵉ édition revue et augmentée, Apostolat de a prière, Toulouse, 1937, p. 47-50.

  1. S. Bernard, office du 12 septembre, leçon 5 et 6.
    On appliquera avec profiter au recours filial à Marie ce que l’auteur de l’Imitation met sur les lèvres de Jésus-Christ, au Ch. 30è du Livre III.
  2. « Détourne mes yeux pour qu’il ne voient point la vanité, fait-moi vivre dans ta voie. » Psaume 119, 37.

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