lundi 29 avril 2024.
 

Fleur à Marie 17/31 : La vie cachée de la sainte famille à Nazareth.

Elle vit dans la pauvreté ;

Considérons la sainte famille composée de Jésus, de Marie et de Joseph. Cette famille sainte n’avait que Dieu seul pour tout bien ; elle vivait dans l’obscurité, dans les souffrances, peut-être dans le mépris, dans les souffrances, peut-être dans le mépris, et très certainement dans la pauvreté.

Mais, qu’elle était riche en grâces et en vertus ! Jamais famille ne fut plus sainte, plus respectable, plus heureuse, ni plus digne des hommages des anges et des hommes. Ce qui fait le vrai bonheur, ce ne sont pas les biens et les honneurs de ce monde, mais la grâce de Dieu, la vertu et la sainteté.

Oh ! qu’on est riche, qu’on est heureux, quand on aime Dieu et qu’on ne possède que lui seul !

Dans l’obscurité ;

Jésus pouvait faire des miracles, prêcher, se faire admirer de tout le monde ; mais pour notre instruction, il fuit l’éclat et les honneurs ; il choisit de mener une vie cachée, obscure et inconnue aux hommes.

Dans cette retraite, que fait-il ?

Il obéit avec exactitude à Marie et à Joseph ; il partage leurs travaux, il les soulage dans leurs peines, il leur rend tous les devoirs de la piété filiale.

Oh ! quels devaient être les sentiments de l’humble Marie, en voyant le souverain maître du ciel soumis à ses volontés !

Admirons avec elle cette prodigieuse et incompréhensible obéissance de l’Homme-Dieu, et après avoir considéré qui est celui qui obéit et à qui il obéit, nous en tirerons deux conséquences :
la première, que nous devons obéir à ceux que Dieu a mis à sa place pour nous conduire ;
la seconde, que nous devons honorer avec un très profond respect celle à qui le sauveur a voulu être soumis.

Dans la pratique de la charité.

Admirons la paix, l’union, la dévotion qui régnaient dans la sainte famille ; c’était vraiment une image du ciel.

Il est plus aisé d’imaginer, que de dire tout ce qui se passa de merveilleux, de mystérieux et d’ineffable pendant trente ans, que le Sauveur vécut dans la solitude. Quelle charité, quelle prévenance, quels égards mutuels, soit de la part de la plus sainte, de la plus tendre et de la plus empressée de toutes les mères, soit de la part du plus aimable et du plus respectueux de tous les fils !

Faisons en sorte que ces vertus règnent partout où nous nous trouvons. Ayons soin, par notre douceur et nos prévenances, d’entretenir toujours la paix et la concorde avec le prochain. Evitons comme une peste les divisions, les jalousies, les paroles aigres et tout ce qui pourrait blesser la charité.

Prière.

Très-sainte mère du Sauveur, avez donné le très doux nom de Jésus, apporté du ciel par un ange, avec quel respect et quelle suavité vous prononciez cet adorable nom !

Comme vous en pénétriez les mystères cachés, et toute l’étendue du sens qu’il renferme !

Ah ! donnez-moi, Vierge sainte, quelqu’une des pieuses pensées, quelqu’une des affections saintes et des amoureux transports que ce saint nom vous inspirait.

Et vous, ô mon Jésus ! Je vous en conjure par l’amour que vous avez pour votre sainte mère, apprenez-moi à prononcer, comme vous le faisiez, le doux nom de Marie, afin que ces deux noms sacrés de Jésus et de Marie me rappellent tout ce que vous a coûté mon âme et combien vous m’avez aimé, et qu’en les prononçant souvent avec foi et avec amour pendant ma vie, ils soient ma force, ma consolation, mon espérance à l’heure de ma mort, pour être mes délices et mon bonheur pendant l’éternité.

Exemple.

Les congrégations.

La pieuse institution dont nous parlons, comme la plupart de celles qui doivent procurer le plus de gloire à Dieu, n’eut rien de remarquable et d’éclatant dans son origine.

Elle doit son établissement à un jeune religieux, occupé dans le collège romain à enseigner les principes de la grammaire, lequel, suivant l’esprit de la compagnie de Jésus, s’appliquait encore plus à former le cœur que l’esprit de ses disciples, en leur enseignant les sciences humaines, leur apprenait surtout la science du salut. Dans cette vue, il avait fait choix de ceux qui lui paraissaient plus réglés et plus disposés à la vertu. Il les assemblait tous les soirs lorsque les autres s’étaient retirés, et leur faisait faire quelques prières, suivies de la lecture d’un bon livre et de quelques réflexions pieuses. Les jours de fêtes, ils s’assemblaient le matin pour divers exercices, et le soir, ils récitaient ensemble les vêpres et le chapelet.

Ils se firent bientôt remarquer par la régularité de leur conduite, ce qui engagea plusieurs de leurs condisciples à se réunir à eux. Quand leur nombre fut porté à soixante et dix, on fit des règlements pour établir l’ordre et l’uniformité dans la fréquentation des sacrements, les prières et les autres exercices que chaque congréganiste devait faire tous les jours. Ces règlements furent approuvés quelques années après par le savant pape Grégoire XIII.

On ne saurait dire tout le bien qui s’est opéré par le moyen de ces congrégations. C’est dans ces pieuses associations que saint François-de-Sales, le R. P. Pierre Fourrier, saint Louis-de-Gonzague et saint Stanislas ont jeté les fondements de cette haute sainteté à laquelle ils sont parvenus sous la protection de Marie. C’est à elles, c’est à la ferveur, au bon esprit, à la sainte émulation de piété qu’elles répandent et entretiennent parmi les écoliers, que les Jésuites sont redevables de la supériorité que leurs collègues ont, dans tous les pays, obtenue sur tous les établissements consacrés à l’éducation de la jeunesse, et qui leur a suscité tant d’ennemis et de jaloux. C’est par ce moyen que les jeunes gens prenaient le goût de la piété, et un attachement à la Religion, qui les préservaient des dangers et des séductions du monde, ou préparaient leur retour à la vertu, lorsqu’ils avaient eu le malheur de s’en écarter.

Au sortir de leurs études, ils retrouvaient dans tous les lieux des congrégations semblables à celles qui avaient formé leur enfance et soutenu leur jeunesse, mais dont les instructions et les pratiques étaient appropriées à leur nouvelle situation. Ils s’affermissaient dans la vertu par de bons exemples, et triomphaient des tentations du respect humain et des scandales du monde.

Aussi a-t-on vu les personnes les plus distinguées se faire un honneur d’entrer dans ces pieuses réunions, et d’en suivre avec fidélité les saintes pratiques.

D’après cela, n’a-t-on pas lieu de s’étonner de l’espèce d’acharnement avec lequel une foule d’écrivains irréligieux ou frivoles ne cessent de déclamer contre les congrégations qu’ils ne connaissent pas, et qu’ils s’efforcent de représenter sous les couleurs, les plus odieuses ? Mais, nous savons que c’est le propre des œuvres de Dieu d’être contredites ; et l’on ne doit pas être surpris que l’ennemi du salut fasse tant d’efforts pour ruiner une institution qui a produit de si grands biens1.

Pratique.

Recommandez-vous tous les jours, matin et soir, à la sainte famille.

Oraison Jaculatoire.

Sumat per te preces qui pro nobis natus tulit esse tuus.
Que celui qui a voulu naître de vous pour nous sauver reçoive par vous nos humbles prières.


Articles connexes


Messe du Jour

Mercredi des Rogations.

Vigile de l’Ascension.

Mémoire de saint Pascal Baylon, confesseur.


Notes & Références

Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

  1. Motifs de confiance. Le Tourneur, nouveau mois de Marie.

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