samedi 27 avril 2024.
 

Marie et Joseph, modèles dans nos voyages et nos rapports avec les étrangers

Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux nous guide dans les voies de la paix et de la prospérité, et que l’archange Raphaël soit notre compagnon de route !1

Chercher Dieu en tout.

À l’exemple de Marie et de Joseph, habituons-nous à ne pas moins chercher Dieu dans nos voyages ou déplacements que dans nos autres occupations.

Veillons pour cela :

  • À l’union de nos cœurs avec Dieu, nous adonnant au moins à la pratique des oraisons jaculatoires, nous servant des objets matériels, calvaires, clochers d’églises, qui rappellent le souvenir de Notre-Seigneur et de sa présence réelle parmi nous.

Admirons et goûtons, d’un cœur libre et reconnaissant, les spectacles ravissants qui s’offrent parfois à nos yeux, mais élevons-nous de là vers l’éternelle Beauté dont ils ne sont qu’un rayon, une pâle image.

  • À la modestie du maintien, des gestes, de la voix, des yeux surtout, de façon à rester toujours maîtres de nos regards et de les détourner à temps de ce qui sied moins.
  • À l’édification, non d’une manière factice et maladroite, mais en pratiquant les vertus d’affabilité2, de politesse, de bienveillance, de renoncement à nos aises, qui gagnent les cœurs beaucoup plus vite que les paroles. Si l’on fait du bien, c’est d’abord parce que l’on est, ensuite seulement parce que l’on dit.

Imaginons la vue dont jouissaient Marie et Joseph sur les bords du Nil, lorsqu’ils contemplaient dans le fleuve les reflets des palmiers, que leur regard suivait les barques à voile triangulaire, ou se fixait, à l’horizon, sur l’arête des pyramides.

Apprenons à nous servir de toutes les créatures pour aller à Dieu :

alors voyages, promenades, distractions elles-mêmes ne seront pas d’un mince profit spirituel.

Tel est l’enseignement que saint Ignace donnait au P. Brandon :

« Nos étudiants, lui écrivez-t-il, ne peuvent pas, étant donné le but de leurs travaux, s’appliquer à de longues oraisons…, mais peuvent s’exercer à trouver la présence de Dieu en toutes choses, c’est-à-dire en conversant, en se promenant, regardant, goûtant, entendant, en travaillant de tête, bref, en toutes leurs actions, puisqu’il est exact que la Majesté divine se trouve en toute créature par présence, par puissance et par essence. Et, en ce mode de raison qui découvre Dieu en tout est plus facile que les modes par où l’on s’élève vers les choses divines plus abstraites… En outre, cet excellent exercice nous attirera (si nous nous y disposons) de grandes visites du Seigneur, même en une courte oraison »3.

Usage des prières liturgiques.

De même que les pieux Israélites (Marie et Joseph ne faisaient pas exception) étaient très affectionnés à la prière inspirée des Psaumes, et s’en servaient selon leurs états d’âme ou les circonstances diverses.

Aimons et apprenons à utiliser les prières de la Liturgie catholique, les admirables Oraisons avant et après la messe4, les Litanies ou bénédictions diverses, et, en cas de voyage, l’Itinéraire, dont nous goûterons à loisirs les principaux passages :

D’abord le Benedictus,

cantique d’action de grâces et de louanges, inspiré par l’Esprit-Saint, qui chante le salut octroyé par Dieu à son peuple dans « les entrailles de sa miséricorde »5 ; grâce à lui, nous pourrons diriger nos pas dans les voies de la paix.

Mais, que comporte cette paix ?

  • d’abord la délivrance, le pardon du péché : tel est le salut juré à Abraham6, la Rédemption7 promise par Dieu, ébauchée avec l’Incarnation du Verbe. Ainsi, répudiant la crainte8 servile, nous acquerrons cet esprit de sainte liberté qui convient aux enfants de Dieu ;
  • ensuite l’esprit de justice et de sainteté9 qui doit animer toutes nos journées10, toutes nos actions : telle est la vraie science du salut11.

La seconde Oraison :

Deus, qui Abraham…

Soyez Seigneur, 
     dans le chemin notre consolation, 
     notre ombre dans les chaleurs, 
     notre vêtement dans le froid et la pluie, 
     notre véhicule dans la fatigue, 
     notre secours dans l’adversité, 
     notre bâton dans les terrains glissants, 
     notre salut dans le naufrage.

Et, nous terminerons par cette belle demande :

Seigneur, 
     montrez-vous favorable à nos supplications 
     et dirigez la voie de vos serviteurs dans la prospérité de votre salut, 
     afin qu'à travers les mille vicissitudes de cette route et de cette vie, 
     votre secours demeure notre perpétuelle protection 
     et qu'ainsi nous parvenions au bienheureux terme de toute voie 
     qui est Jésus-Christ Notre-Seigneur. 

     Ainsi soit-il.

Messe du Jour

Saints Fabien, pape et Sébastien, martyrs


Lectures pour nourrir vos méditations

  • La fuite en Égypte
  • Voyage et séjour en Égypte
  • La dévotion à la Providence
  • Un exemple de patience
  • “Imitation de Jésus-Christ”Livre I “Avis utile pour entrer dans la vie intérieure”, 25. Qu’il faut travailler avec ferveur à l’amendement de sa vie. En particulier le point 5.
  • “Imitation de Jésus-Christ”Livre II “Instruction pour avancer dans la vie intérieure”, 9. De la privation de toute consolation. En particulier le point 7 & 8.
  • Foucauld, 214.

Notes & Références

Source : Sujets d’Oraison pour tous les jours de l’année, Tome II “De l’Avent au Carême” Notre-Dame — L’Incarnation — L’Enfance de Jésus Auteur : P.J.–B. Gossellin, S.J. 2è Édition Revue et considérablement augmentée Éditions : de l’Apostolat de la prière, Toulouse, 1937, p.255-258.

  1. Antienne de l’Intinerarium
  2. Relire la belle page (202) de la Vie de S. Paul, par le P. Prat, S.J.
  3. Epist. S. Ignatii, Menchaca, 1804 ; pp. 223-226.
  4. Elles se trouvent en latin dans les missels et bréviaires romains.
  5. Per viscera misericordiæ Dei nostri (Luc, I, verset 78)
  6. Luc, I verset 73
  7. v. 68, 77
  8. v. 74
  9. v. 75
  10. v. 75
  11. v. 77

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