samedi 20 avril 2024.
 

La présence de Marie m’apporte “la Charité”

Si vous habitez réellement chez moi, ô ma Mère, — comme je l'espère— 
il est impossible que vous ne m'apportiez pas cette divine Charité 
qui n’est autre que l'Amour.

Caritas : amour.

Et votre âme en est si débordante, de cet amour de Dieu et des âmes,
      que vous ne pouvez pas habiter chez moi et sans m'en communiquer 
      une étincelle.
Toutes vos joies — toutes — ont leur source dans l'amour de Jésus 
      et le service du prochain. 

Si j'en étais là, moi votre enfant…
Il n'y a qu'à vous regarder à la crèche, souriant au Tout-Petit blotti 
      contre votre cœur, pour deviner quelque chose de votre tendresse pour Lui. 

Lorsque vous le dissimulez dans un repli de votre voile, sur la route 
      de l'exil, c'est encore cet amour que j'entrevois. 

Je le vois passer aussi dans votre regard posé doucement sur le jeune 
      Apprenti de Nazareth, dont les pieds nus effleurent les copeaux d'or. 

C’est cet amour qui vous pousse au tournant de la route tragique du Calvaire, 
      où votre Fils défiguré doit passer, 

Et c'est lui qui vous donne le douloureux courage de rester debout 
      au pied de sa Croix, d'entendre les coups abominable du marteau, 
      et de regarder le Sang qui coule jusqu'à la dernière goutte…
Or, vous connaissiez, Vierge Marie, son Commandement, son testament suprême…

Vous aviez entendu Jésus proclamer que l'amour de Dieu et du prochain, 
      c'est une même chose…. 
Nulle créature, mieux que vous, 
      n’a satisfait plus totalement à la loi de la charité que Jésus laissait 
      au monde pour remplacer la haine….

Vous avez pratiqué héroïquement cette Charité, ô ma Mère, 
      cette vertu faite de patience et de douceur 
      qui ignore l'envie et ne se réjouit pas de l’iniquité,
      qui souffre tous, qui supporte tout,
cette divine Charité sans laquelle rien ne compte aux yeux de Dieu, 
cette Charité sur laquelle reposera tout le jugement suprême,
et sans laquelle, nous ne sommes que des “ cymbales retentissantes ”.
Vierge de la Visitation, 
      que nous fêtons à l’aube de ce mois,
      qui partez tout empressée « à travers les montagnes », 
      sans considérer que vous êtes beaucoup plus qu'Elisabeth, 

Vierge de Cana, 
      dont l’exquise délicatesse se dévoile dans un simple détail de ménage, 

Vierge du Cénacle, 
      tout à la disposition des Apôtres, des Disciples et de l’Église, 

Oh ! Faites-moi comprendre le total oubli de soi 
      qui fait place à l’amour de Dieu 
      et à l’exercice de la vraie Charité fraternelle 
      désir suprême du Cœur de votre Jésus !

Faites-moi bien comprendre 
      que cette vertu n’est pas un fruit naturel de mon cœur de chair 
      qu’elle exige du renoncement vrai pour vaincre des antipathies instinctives, 
      des froideurs, des rancœurs, des rancunes, 
      pour sacrifier mon amour-propre qui veut se saisir se satisfaire aux dépens d’autrui.

O Ma Mère, 
      faites-moi un cœur accueillant, 
      pitoyable et indulgent à toutes les misères, 
      et dans lequel ceux qui souffrent puisse entrer à toute heure.

Ne permettez pas qu’une seule des âmes qui m’approche ne reparte déçue, 
      n’ayant trouvé en moi qu’une chrétienne égoïste. 

Vous qui avez porté et nourri l’infini Charité 
      mettez en moi cette bonté de Jésus 
      qui saura faire jaillir de mon cœur et éclore sur mes lèvres 
      d’autres mots que des banalités et des formules 
      des « condoléances sympathiques », des « félicitations sincères »…  

Apprenez-moi à cet art délicat et tout chrétien, 
      de pleurer avec ce qui pleurent, 
      de me réjouir avec ce qui se réjouissent, 
      de m’oublier pour les autres et d’être à fond secourable. 

Secourable à ma collègue de bureau qui s’efforce de rire parce que les larmes l’étouffent, 
Secourable à cette pauvre vieille qui ne peut faire ses courses 
Secourable à la petite voisine qui n’a pas de robe pour partir en colonie, 
Secourable à la receveuse du tramway qui que personne ne remercie, …
Cela irait tellement mieux si l’on s’aimait davantage, 
      si l’on savait oublier, pardonner, 
      voir toujours le cher prochain à travers le Christ Jésus !

Cela irait tellement mieux si la première réaction – lorsqu'on entre 
      en rapports avec l’un de ses semblables – était une réaction d’amour 
      et de don de soi au lieu de la mise en garde égoïste !
Mais cela exige de la foi, de la foi toute nue et austère, 
      celle de Saint-Étienne voyant le Christ dans ses bourreaux, 
      celle de Saint-Vincent-de-Paul aimons le Christ dans les forçats, 
      celle de Charles de Foucauld Le trouvant dans les pauvres musulmans.

Douce Vierge Marie, en ce mois qui souffre pour le rappel de votre Visitation, 

inclinez-moi vers tous,

gracieusement, comme Vous, 

et comme votre Fils qui semait la Charité à pleines mains

sur les routes de Palestine…

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