On distingue la crainte servile qui fait éviter le péché à cause des châtiments qu’il attire, et la crainte filiale qui nous porte à éviter le mal pour plaire à Dieu. Tous les saints ont été pénétrés de cette crainte filiale, mais nul saint ne peut être comparé à la Mère de Dieu quand il s’agit de cette crainte qui naît de l’amour de Dieu et lui est proportionnée.
Parce qu’elle aime Dieu d’un amour incomparable, Elle craint non seulement le péché, mais tout ce qui rappelle sa hideuse image.
Conservons soigneusement ce don de crainte, cultivons-le, craignons le péché par-dessus tout, c’est le seul mal véritable ici-bas.
O ma Mère, mettez en moi la crainte du péché et de tout ce qui peut déplaire à Dieu, jusqu’à la moindre infidélité consentie.
Que ce sentiment, loin de me troubler ou de me déprimer, me pousse à me jeter entre vos bras comme l’enfant qui a peur cherche d’instinct les bras de sa Mère !
Réciter trois « Ave Maria » pour obtenir ce don de la Crainte salutaire.
