lundi 29 avril 2024.
 

Recueil d’exemples : Piété des rois de France envers la Sainte Vierge

La France semble avoir été de tout temps l’objet de la prédilection de la mère de Dieu, et les Français fidèles à la Religion ont toujours eu pour cette puissante protectrice une tendre dévotion et une sincère confiance.

Les exemples rapportés dans cet ouvrage, et qui sont pour la plupart tirés de notre histoire, fourniront des preuves nombreuses d’une vérité si consolante pour nous et si propre à nous inspirer une véritable piété envers l’auguste patronne des Français. Mais, on peut dire que c’est particulièrement sur le trône que la dévotion envers Marie a paru avec plus d’éclats, et que nos plus vertueuses reines et nos plus grands rois ont donné constamment à leurs peuples l’exemple d’un religieux dévouement à cette incomparable Vierge.

Un volume entier ne suffirait pas pour rapporter en abrégé tant de traits touchants de piété, tant de donations magnifiques, tant d’œuvres vraiment royales, tant de monuments de toute espèce par lesquels ils ont signalé leur zèle pour sa gloire.

  • Ce fut par la dévotion à Marie que sainte Clotilde obtint la conversion de Clovis, premier roi très chrétien.
  • Ce fut par la même dévotion que la vertueuse Blanche de Castille obtint la naissance de saint Louis,
  • et la reine Anne d’Autriche celle de Louis-le-Grand.
  • Sainte Jeanne de Valois, femme de Louis XII, consacra sa personne royale au service de la Sainte-Vierge, et institua l’ordre de l’Annonciade, destiné spécialement à honorer les dix principales vertus de la mère de Dieu :
    • sa chasteté,
    • sa prudence,
    • son humilité,
    • sa foi,
    • sa dévotion,
    • son obéissance,
    • sa pauvreté,
    • sa patience,
    • sa charité,
    • sa compassion.

  • Marie Leczinska de Pologne, épouse de Louis XV, employait ses mains bienfaisantes à travailler pour la décoration des autels de Marie, et voulut que son cœur, après sa mort, reposât sous les auspices de Notre-Dame-de-Bon-Secours, à côté de son auguste père Stanislas, prince le plus hautement dévoué à la très-Sainte-Vierge.

Nos rois ne l’ont point cédé aux reines en dévotion pour la mère de Dieu.

  • Charlemagne, non moins recommandable par les vertus qui font les saints que par les qualités éminentes qui font les grands princes et les héros, a fait des fondations nombreuses en l’honneur de Marie.

Les rois, ses enfants, se sont signalés par la même dévotion :

  • Louis-le-Débonnaire portait toujours sur lui l’image de la Sainte-Vierge, et souvent pendant le jour, et même au milieu du divertissement de la chasse, il se retirait à l’écart pour lui rendre ses hommages à genoux devant cette image. On sait qu’il n’est point de pratique de dévotion que saint Louis n’ait exercée envers la mère de Dieu.
  • François Iᵉʳ, pour réparer un outrage fait à une statue de la Sainte-Vierge, en fit faire une autre d’argent, et la porta lui-même à la place de l’ancienne, dans une cérémonie solennelle où on lui vit répandre des larmes de dévotion.
  • Louis XIII a consacré sa personne et tout son royaume à l’auguste Marie, et a établi en mémoire de cette consécration, et à l’honneur de la reine des anges, ces processions solennelles qui se font dans toute la France le jour de l’Assomption.
  • Louis XIV a confirmé la même pratique de dévotion par son exemple, et ses augustes successeurs en ont fait autant ; en sorte que tous nos rois se sont fait honneur d’être les premiers serviteurs de la reine du ciel.

Qui pourrait, après cela, ne pas se faire gloire d’une dévotion pratiquée par les plus respectables têtes couronnées ; d’une dévotion confirmée par les plus étonnants prodiges, récompensée par les grâces les plus signalées, et qui a été une source de prospérité et de bonheur pour la France, tant que nos pères y ont été fidèles ?

Si nous n’avons pas éprouvé dans ces derniers temps, d’une manière aussi sensible, les effets de la puissante protection de Marie ; si nous avons senti le bras du Seigneur s’appesantir sur nous, ne l’attribuons qu’à notre indifférence et à notre ingratitude envers notre céleste bienfaitrice. Mais, n’oublions pas qu’elle est toujours notre patronne et notre mère ; humilions-nous, recourons à elle avec confiance ; et puisque les exercices de ce mois nous offrent un moyen facile de l’honorer et de l’intéresser en notre faveur, embrassons avec empressement une pratique si édifiante et si propre à rappeler sur notre patrie ses anciennes miséricordes.


Articles connexes


Notes & Références

 Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

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