Ave Maria !
Célébrons les grandeurs de Marie, Mère de Dieu.
Marie, mère de Dieu ! Expliquons d’abord ce titre de Marie, pour l’instruction de notre foi.
La doctrine catholique enseigne-t-elle que Marie a donné le jour à une divinité nouvelle ?
C’est précisément l’opposé de la Foi, la Foi déclarant que, sans rien perdre de son essence divine, le Verbe a pris une naissance humaine au sein d’une Vierge. L’Église enseigne que Marie, pour avoir enfanté une personne qui est un Homme-Dieu, est véritablement et sans exagération Mère de Dieu, comme une femme ordinaire est mère d’un homme, quoique l’âme étant créée par Dieu, elle n’enfante en réalité que son corps.
Pourquoi ce titre, sinon parce que l’homme, composé d’un corps et d’une âme, ne fait qu’une seule et même personne ?
Dans l’Incarnation, en effet, Dieu unît au corps humain, conçu par Marie, une âme humaine, et à ce corps et à cette âme, il unit hypostatiquement la Divinité, sous une seule et même personne, la personne du Verbe qui est Dieu. Donc, Marie peut et doit être appelée, avec l’Église et avec les docteurs de tous les âges : Mère de Dieu.
Saluons Marie de ce titre glorieux, et disons-lui avec le Sage :
« Beaucoup de filles ont réuni leurs richesses, mais, Vous les avez toutes surpassées. »
• Qu’on nous vante les plus hautes fortunes de la femme, nous répondrons : Qu’est-ce que cela auprès de la fortune de Marie ? Marie est Mère de Dieu.
• Qu’on nous cite des noms appartenant à ce sexe, illustres par la puissance, par le talent ou par la beauté, nous répondrons : qu’est-ce que cela auprès de l’illustration de Marie ? Marie est Mère de Dieu.
• Qu’on raconte, avec admiration, le bonheur de quelques mères, riches d’enfants et plus riches de l’honneur qu’ils font rejaillir sur elles, nous répondrons : Qu’est-ce que cela auprès de la gloire que Marie reçoit de son Fils ? Elle est Mère de Dieu.
• D’autres seront, après Elle, vierges comme Elle, humbles comme Elle, martyres comme Elle; sans nous arrêter à la différence de perfection dans les vertus d’un même ordre, nous répondrons : Marie seule est Mère de Dieu, et a mérité de l’être, et nous redirons avec l’enthousiasme de la femme Juive, qui le disait à Notre-Seigneur :
Heureuses les entrailles qui Vous ont porté, heureux le sein qui Vous a nourrit !
• D’autres, enfin, laisseront après elles des fils immortels de gloire, tandis que leur propre nom périra ; mais les siècles et l’éternité elle-même ne pourront jamais séparer les noms de Jésus et de Marie.
L’Abbé L.
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Notes & Références
Semaine Religieuse de Bayeux, 1865.
