Lorsqu’elle contemple son divin fils ;
Considérons Marie, la mère la plus aimante, la plus sensible et la plus tendre, portant dans ses bras le fils le plus aimable, le plus beau des enfants des hommes : de quels sentiments délicieux son cœur maternel devait être inondé ! Elle voyait tous les trésors de grâces et de sainteté, toutes les perfections de Dieu réunies dans cet adorable enfant ; elle prévoyait qu’il serait un jour le Sauveur du monde et le Rédempteur des hommes, qu’il les réconcilierait avec Dieu, qu’il ouvrirait le paradis fermé par le péché, qu’il le remplirait de prédestinés, qu’il serait l’objet des adorations de toutes les nations de la terre.
Quelle joie pour cette Bienheureuse Mère d’avoir mis au monde un tel fils, et de pouvoir chaque jour le contempler, le servir de ses mains, lui marquer son amour et en recevoir à son tour tant de témoignages de respect et de tendresse ! Ce sauveur tout aimable daigne aussi se communiquer à nous dans l’oraison et à la sainte communion ;
apprenons de sa Divine Mère comment nous devons le recevoir, comment nous devons nous entretenir avec lui, avec quelle dévotion nous devons le prier, avec quelle tendresse nous devons l’aimer.
Lorsqu’elle s’entretient avec lui ;
La Bienheureuse Marie avait une joie extrême de converser avec son divin fils, et d’apprendre de lui les grands mystères qui allaient s’opérer dans l’établissement de l’Église.
Que de lumières, que de grâces, que de consolations dans ces saints entretiens ! Elle recueillait avec respect toutes ses paroles ; elle étudiait toutes ses actions et les méditait sans cesse. Occupation bien digne de la Mère d’un Dieu, et qui fit toujours les délices de tous les saints sur la terre !
À leur imitation, nous devons aussi méditer les mystères de la vie de notre adorable maître, admirer les beaux exemples qu’il nous a donnés, avoir sans cesse les yeux fixés sur ce divin modèle pour imiter ses vertus.
Demandons à la Sainte-Vierge l’esprit d’oraison, la foi, la ferveur, l’amour de Jésus, le zèle de notre perfection.
Lorsqu’elle l’accompagne dans le cours de ses prédications.
Marie éprouvait une joie ineffable quand elle voyait les miracles que son fils opérait, la foule du peuple qui le suivait jusque dans les déserts pour entendre sa doctrine céleste, les malades qui s’adressaient à lui pour obtenir leur guérison, les louanges qu’on lui donnait de toutes parts ; les hommages et les adorations qu’on lui rendait comme au Fils de Dieu.
Les disciples de Jésus, les peuples charmés des paroles de vie qui sortaient de sa bouche, les malades qu’il avait guéris, les morts qu’il avait ressuscités, félicitaient sa Divine Mère, lui témoignaient leur respect et leur reconnaissance, l’appelaient bienheureuse, lui donnaient mille bénédictions.
Unissons nos voix et nos cœurs à cet admirable concert de louanges qui s’élève de toutes parts en l’honneur de notre adorable Sauveur et de son admirable Mère.
Prière.
Mon âme, réjouis-toi en voyant quelle puissante ressource le Seigneur t’a donnée dans la protection de sa Mère.
Ô Reine du Ciel ! de combien de périls, vous m’avez délivré !
Combien de lumières et de grâces, vous m’avez obtenues de Dieu !
Par où ai-je pu mériter que vous vous soyez employée avec tant d’ardeur pour mon salut ?
Ah ! votre seule clémence a parlé en ma faveur.
Quand je donnerai en retour de tant de bienfaits mon sang et ma vie, ce serait peu, et je ne pourrai vous témoigner dignement ma reconnaissance ; mais je ne puis faire autre chose pour vous que de vous offrir le faible tribut de mes louanges et de mon amour.
Ma Très Sainte Mère, daignez l’avoir pour agréable ; et puisque vous avez en main les clefs de la miséricorde divine, ne cessez de puiser dans ce trésor intarissable, et répandez-en les richesses sur ce pauvre pécheur, avec une libéralité qui réponde à ses immenses besoins.
Exemple.
Les jeunes pensionnaires
Pendant l’année 1814, lors de la première entrée des armées alliées dans Paris, une religieuse de la Visitation qui se trouvait chargée d’un pensionnat assez considérable, dans un quartier voisin du théâtre même du combat, éprouva d’une manière bien remarquable les effets de la protection de la Très Sainte Vierge. N’ayant pu rendre à leurs parents la plus grande partie de ses pensionnaires, elle se voyait exposée avec cette petite famille à tous les accidents ; non seulement à la frayeur et aux alarmes, aux boulets de canon, aux obusiers qui pouvaient en un moment l’écraser sous les ruines de sa maison, mais de plus aux suites épouvantables qu’on avait trop lieu de craindre dans le cas d’une irruption. Pleine de confiance dans la mère de miséricorde ; la pieuse institutrice rassemble toutes ses pensionnaires aux pieds d’une statue qu’elle vénérait sous le titre de Notre-Dame de la Garde, les engage à mettre en la Reine des Vierges une confiance sans bornes, et à faire avec elle un vœu tel que le comportait l’âge et la condition de celles à qui elle le proposait.
Sa proposition est accueillie avec joie ; et tel fut l’effet de cette religieuse démarche, que, quoique plusieurs boulets eussent traversé la maison et qu’un obus eût endommagé le piédestal de la statue de Marie, non seulement personne ne fut blessé, mais aucune des pensionnaires n’éprouva la plus légère impression d’inquiétude et de crainte.
Cette maison, si miraculeusement préservée, conserve avec reconnaissance aux pieds de l’image titulaire les boulets et l’obus, comme un monument de la puissance de Marie et de sa miséricordieuse protection sur les vierges1.
Pratique.
Dans tous les dangers, jetez-vous avec confiance entre les bras de la mère de miséricorde.
Oraison Jaculatoire.
Mala nostra pelle, bona cuncta posce.
Ô Marie ! éloignez de nous tous les maux et obtenez-nous tous les biens.
Articles connexes
- Instruction dur l’origine et la pratique du Mois de Marie.
- Billets pour le Mois de Marie.
- Méditation préparatoire pour célébrer la veille du premier jour de Mai.
- Litanies de la Sainte Vierge.
- Fleurs à Marie
- Consécration à la Très Sainte Vierge.
- Litanies de la Sainte Famille.
- Paraphrases de Litanies de la Sainte Vierge.
- Recueil d’indulgences.
Messe du Jour
Notes & Références
Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.
- Nouveau Mois de Marie, par M. Letourneur. ↩