Étiquettes : Fleurs à Marie

Jamais, depuis l’origine des siècles, naissance ne pesa, jamais naissance ne pèsera d’un poids égal sur les destinées du genre humain ; et, cependant, Marie vient au jour sans éclat, sans renom, sans qu’aucune fête publique la salue à son entrée dans la vie…

Nous avons salué Marie conçue de toute éternité dans la pensée de Dieu ; saluons en ce jour Marie conçue, dans le temps, sans péché, au sein d’Anne la gracieuse…

C’est Elle que figurent et ce lis au milieu des épines, et ce rejeton de la tige de Jessé d’où naîtra, comme une fleur, le Messie promis, et ce buisson ardent qui brûle, sans se consumer, d’un feu divin, et cette verge d’Aaron fleurissant et portant son fruit sans germe et sans rejet quelconque, et la toison de Gédéon…

Continuons à méditer la glorieuse histoire de Marie, et saluons cette Vierge-Mère vivant dans la foi du peuple de Dieu…

Dieu, dans sa prescience éternelle, voyant à la fois la création, la chute de l’homme et le grand mystère de la Rédemption, Marie était de toute éternité présente à l’esprit du Père, comme devant coopérer à cette œuvre admirable…

L’année avance dans sa marche rapide et demain, elle va commencer son cinquième mois. C’est le plus beau de sa couronne ; c’est celui où tout est joie sur la terre et harmonie dans le ciel ; c’est celui où la nature se revêt des couleurs les plus vives et se pare des fleurs les plus belles ; mais c’est aussi le moment où le cœur de l’homme, provoqué par tant de charmes extérieurs, se laisse plus facilement entraîner aux dissipations de l’esprit et à la fascination des sens…

Considérons les qualités que doit avoir notre consécration à la Mère de Dieu pour qu'elle puisse lui être agréable et avantageuse pour nous…

Elles se seraient sauvées à l'aide de la protection de Marie, si elles avaient persévéré dans son service ; mais elles se sont malheureusement relâchées, elles se sont privées des grâces abondantes qu'elles auraient obtenues par une plus grande fidélité, et enfin, elles sont tombées dans le péché et la damnation…

La Bienheureuse Marie, Mère de Dieu, élevée au sein de la gloire dans le ciel, n’oublie pas ses enfants exilés sur cette terre de misère…

Le culte le plus agréable que nous puissions rendre à la Mère de Dieu, c’est l’imitation de ses vertus ; tout ce qui n’aboutit pas là ne saurait lui plaire…

Cœur le plus parfait, le plus digne de nos hommages et de notre vénération, qui soit sorti des mains du Créateur. Toute la Très Sainte Trinité concourut à la formation de ce chef-d’œuvre, et s’empressa d’enrichir ce cœur admirable des dons les plus excellents, des grâces les plus précieuses et les plus abondantes…

Toutes les hiérarchies célestes s’empressent à l’envi d’honorer la triomphante assomption de la Mère de Dieu ; tous les esprits bienheureux viennent lui rendre leurs hommages, et entonnent des cantiques à sa gloire ; tout le ciel parait se revêtir d'un nouvel éclat à l'arrivée de son Auguste Souveraine…