vendredi 29 mars 2024.
 

Fleur à Marie 27/31 : Le saint cœur de Marie.

Cœur le plus parfait ;

Cœur le plus parfait, le plus digne de nos hommages et de notre vénération, qui soit sorti des mains du Créateur. Toute la Très Sainte Trinité concourut à la formation de ce chef-d’œuvre, et s’empressa d’enrichir ce cœur admirable des dons les plus excellents, des grâces les plus précieuses et les plus abondantes. Le Père éternel déploya sa toute-puissance pour former en Marie un cœur de fille, plein de respect, de docilité, d’obéissance envers son Créateur ; le fils donna à Marie un cœur de Mère, dans lequel il voulait habiter comme dans son sanctuaire ; le Saint-Esprit lui donna un cœur d’épouse tout embrasé de l’amour le plus pur et le plus ardent. L’esprit humain ne saurait comprendre toutes les grandeurs, toutes les richesses et les perfections renfermées dans ce cœur sacré.

Unissons-nous aux esprits bienheureux qui ne cessent de chanter ses louanges dans le ciel ; honorons-le avec une tendre dévotion, afin de mériter d’aller dans le ciel célébrer sa gloire et ses ineffables grandeurs.

Cœur le plus saint ;

Le cœur de Marie est le cœur le plus saint que la main du Créateur ait formé dans une simple créature. Modèle admirable des vertus les plus pures, image parfaite du cœur de Jésus, le cœur de sa divine mère brûla toujours de la charité la plus ardente ; il aima Dieu lui seul plus que tous les séraphins ensemble ; il donna plus de gloire à Dieu par la moindre de ses affections sur ne lui en ont donné toutes les autres créatures par leurs actions les plus saintes.

Ô cœur très pur de la Mère de Dieu, trésor de grâce et de sainteté, sanctuaire de toutes les vertus, vous serez désormais mon modèle.
J’irai apprendre de vous l’humilité, la pureté, la douceur, la patience, le mépris du monde, et surtout l’amour de Jésus.

Cœur le plus aimable après celui de Jésus.

Le cœur de Marie est, après celui de Jésus, le cœur le plus aimable, le plus digne de notre tendresse et de notre reconnaissance, pat les amabilités incomparables qu’il renferme, par sa douceur, sa bonté, sa charité pour nous. Toujours attentive à nos besoins, cette Divine Mère nous offre son cœur pour être notre refuge, notre asile, notre consolation dans toutes nos peines.

Rendons-lui amour pour amour ; témoignons-lui notre reconnaissance et notre tendresse par notre fidélité à son service, par notre zèle à imiter ses admirables vertus.

Prière.

Ô cœur de Marie !
Qui êtes le trône de la charité, de la miséricorde et de la paix ; cœur très aimable, objet des complaisances de l’adorable Trinité, digne de toute la vénération des anges et des hommes ; cœur très saint, modèle de toutes les vertus, parfaite image du cœur de Jésus, cœur maternel, qui avez ressenti si vivement nos misères, qui avez tant souffert pour notre salut, qui nous avez aimés avec tant de tendresse, et qui méritez par tous ces motifs le respect, l’amour, la reconnaissance et la confiance de tous les hommes, daignez agréer nos faibles hommages ; écoutez nos vœux, exaucez nos prières, convertissez nos cœurs, remplissez-les de l’amour de vos vertus, enflammez-les de ce feu céleste dont vous brûlez sans cesse.

Soyez notre aide dans tous nos besoins, notre soulagement dans nos afflictions, notre force dans les tentations, notre secours dans les dangers, notre refuge à l’heure de la mort, notre bonheur dans l’éternité.

Exemple.

Le saint missionnaire.

Saint Vincent Ferrier, si célèbre dans toute l’Église par son zèle pour la conversion des pécheurs, se distingua presque dès le berceau par sa piété envers la Sainte Vierge. Il s’efforçait surtout de plaire à cette Reine du ciel par l’imitation de ses vertus et par une grande pureté de cœur.

Le démon, prévoyant combien ce fervent serviteur de Marie allait convertir d’âmes, fit tous ses efforts pour le faire tomber. Mais le Saint sut toujours résister à ses attaques avec la protection de sa sainte patronne.

Lisant un jour dans sa cellule le traité que Saint-Jérome a fait de la virginité perpétuelle de la Très Sainte Vierge, épris d’un amour ardent pour cette précieuse vertu, il interrompt sa lecture, et, prosterné contre terre, il supplie la reine des vierges de lui obtenir la grâce de ne jamais la laisser flétrir en lui. À peine eut-il achevé sa prière, qu’il entendit ces paroles :

La virginité est une vertu rare, ce don n’est accordé qu’à peu de personnes, et vous ne devez pas vous flatter d’être de ce petit nombre ; que si vous avez été vierge jusqu’à cette heure, je ne saurais souffrir que vous méritez plus longtemps un si beau nom.

On ne peut dire quelle fut la surprise du serviteur de Dieu en entendant ces paroles. Il ne pouvait se persuader que la mère de la pureté refusât jamais sa protection toute-puissante auprès de Dieu à ceux qui lui demandent une vertu qui lui fut si chère. Continuant donc sa prière avec encore plus de ferveur, la Sainte Vierge lui apparut, resplendissante d’une lumière céleste, et lui dit :

Ne vous troublez pas, mon fils ; ce que vous venez d’entendre est une ruse du père de mensonge, qui ne cherche qu’à vous effrayer et à vous décourager. Ayez bon courage, mon fils, persévérez dans la résolution que vous avez prise et dans l’engagement que vous avez contracté. Mettez toute votre confiance en la bonté de mon divin fils et en ma protection. Le démon vous tendra des pièges et vous livrera bien des assauts ; mais, fortifié par la grâce, vous sortirez toujours victorieux du combat.

La Sainte Vierge ayant dit ceci, disparut, laissant notre Saint comblé de consolation et rempli d’un nouveau courage. Et, depuis cette consolante vision, Vincent Ferrier, dit l’historien de sa vie, vécut plutôt en ange qu’en homme, faisant chaque jour de nouveau progrès dans les voies de la perfection.

Le zèle dont il était animé pour le salut des âmes lui fit parcourir l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la France, pour annoncer les vérités du salut. Aidé de la protection de la Mère de Dieu, il prêcha partout avec tant de succès, et convertit un nombre si considérable de pécheurs, qu’on ne l’appelait plus que l’apôtre de l’Europe. Les églises ne pouvant contenir la foule du peuple qui se pressait pour l’entendre, il était souvent obligé de prêcher sur les places publiques ou dans la campagne.

La ville de Bourg eut aussi le bonheur d’entendre ce fervent missionnaire, ce vrai serviteur de Marie, et l’on y conserve encore la chaire dans laquelle il prêcha sous la halle, il y a près de cinq cents ans1.

Pratique.

Faites toutes vos actions dans les sentiments du cœur de Marie.

Oraison Jaculatoire.

Cor Mariæ, cordi Jesu simillimum, ora pro nobis.
Cœur de Marie, image parfaite du cœur de Jésus, priez pour nous.


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Messe du Jour

Vigile de la Pentecôte.

Vigile de la Pentecôte (Avant 1955).


Notes & Références

Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

  1. Vie du Saint, par Ranzano, évêque de Lacerno. — Histoire de Bresse, par Guichenon

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