vendredi 29 mars 2024.
 

Lecture pour le jour de l’Assomption de la Très Sainte Vierge

Mon Assomption est l’ouvrage du Seigneur1.

Les Livres saints nous apprennent que l’Arche d’alliance était faite d’un bois précieux et incorruptible. C’était l’image du corps virginal de la Sainte Vierge que la corruption du tombeau ne devait jamais atteindre. MARIE eu avec son divin Fils cette ressemblance de ressusciter quelques jours après sa mort.

Voici ce que nous apprend la Tradition sur l’Assomption de la T.-S. Vierge :

Les Apôtres réunis avaient assisté aux derniers moments de MARIE ; ils L’avaient ensevelie religieusement dans un tombeau convenable. Mais, un d’entre eux manquait à ce rendez-vous de la piété filiale. Il arriva quelques jours après les funérailles et voulut contempler une dernière fois le corps de MARIE.

Les Apôtres cèdent à ses désirs, se rendent au tombeau, l’ouvrent…

Mais, le sépulcre n’offre à leurs yeux étonnés et ravis qu’un linceul, comme au jour de la Résurrection le sépulcre de Jésus-Christ n’avait offert aux regards de Pierre et de Jean que son suaire, et à la place du corps fleurissaient des roses et des lis ; image de la pureté de cette chair sanctifiée par le mystère de l’Incarnation.

En présence de ce tombeau vide, l’Église n’hésite pas à croire que Dieu a regardé une seconde, fois I’humilité de sa servante et qu’il a voulu préserver MARIE de ces derniers outrages de la mort réservés pour nos corps à nous, pécheurs.

Convenait-il, en effet, que cette chair toujours pure, de laquelle un Dieu fait homme avait pris la sienne, et dans laquelle Il avait reposé comme dans une nouvelle arche d’alliance, devint la proie du sépulcre et des vers ?

Mais, une raison plus précise encore frappe quiconque a compris MARIE et le plan divin de ses destinées.

Les Apôtres et les Saints, quels qu’ils soient, dans toute la durée des âges, ne seront jamais que des instruments à la main de Dieu ; MARIE seule a été l’associée de la Trinité dans l’œuvre de la Rédemption, et associée par un privilège de la grâce, sans doute, mais aussi par son libre choix.

Elle est l’associée du Père et du Saint-Esprit dans l’Annonciation ;

— mais, Elle ne le devient que par son propre consentement, et, ce consentement, Elle ne le donne qu’après avoir débattu, pour ainsi dire, les clauses de société.

Elle devient l’associé du Verbe dans l’Incarnation,

— en Le concevant de son propre sang sous la forme humaine, en ne faisant qu’un avec Lui, tant qu’Il repose dans ses entrailles, et, après que l’Enfant-Dieu est venu au monde, en n’ayant plus d’autre vie que la sienne, d’autre volonté que sa volonté, d’autre respiration que pour sa gloire.

Elle lui a été associée dans sa Rédemption

— en donnant une libre adhésion à sa mort, en coopérant de toute la plénitude de ses douleurs à son sacrifice et à l’enfantement de l’Église.

N’était-il donc pas juste qu’à la fin de cette société sur la terre, MARIE entrât en partage des bénéfices de cet admirable commerce, dans la mesure d’une coopération finie à l’œuvre infinie d’un Dieu ?

Et, le premier fruit de cette société ne devait-il pas être, pour MARIE, l’assomption de son corps virginal,

— comme le premier fruit pour Jésus-Christ avait été la Résurrection et l’Ascension de son divin corps ?

La proportion, du reste, était gardée entre le Fils Homme-Dieu et la Mère, simple créature ; car Jésus s’était ressuscité Lui-même ; et MARIE était ressuscitée par Jésus.

Elle pouvait dire, dans un sens littéral, le mot du prophète-roi :

Mon Assomption est l’ouvrage du Seigneur.

• Jésus était monté au ciel dans la splendeur du triomphe en présence de tous ses disciples, entraînant après Lui toutes les âmes justes qui attendaient, aux limbes, le jour de leur délivrance ; 
• MARIE montait silencieusement et isolément auprès de son Fils et appuyée sur Lui, comme il convenait à la glorification d’une créature et à la modestie de sa vie. 

La Résurrection de MARIE doit nous rappeler la nôtre.

Au dernier jour, Dieu, par sa toute-puissance, tirera nos corps de la poussière et les réunira pour toujours à nos âmes. 

Mais, tous ne ressusciteront pas dans le même état : 
• les justes seront glorifiés dans leurs corps,
• tandis que les méchants n'auront en partage que la honte, l’opprobre et la douleur. 

Faisons un acte de foi que cette vérité

Je crois à la Résurrection de la chair

Et, efforçons-nous par une vie chrétienne de mériter la résurrection glorieuse.

C'est par son incomparable pureté que la Sainte Vierge a mérité d'être respectée par la mort et transportée dans la gloire du ciel. 

Imitons notre Mère ; 
      soyons purs, 
      soyons chastes, 
      ne semons pas dans la corruption : 
      quelle triste moisson nous recueillerions ! 

Semons les lis et les roses de la pureté et de la charité chrétiennes ; 
      ces belles vertus orneront un jour notre corps de tous les charmes 
      et de toutes les gloires de la Résurrection.

Pour aller plus loin…

La mort et l’Assomption de la Très Sainte Vierge

Le couronnement de la Très Sainte Vierge

Quand Marie nous fait voir la Gloire de son fils – Sermon pour l’Assomption, Père de Blignières, FSVF


Messe du Jour

Assomption de la Très Sainte Vierge


Notes & Références

Semaine Religieuse de Bayeux, 1865.

  1. Ps. …

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