jeudi 28 mars 2024.
 

Lecture pour le Dimanche de la Passion.

Le Dimanche Passion, ainsi appelé, parce que l’Église, en ce jour, commence à s’occuper d’une manière toute spéciale des souffrances et de la mort du Sauveur.

La Sainte Église, qui a proposé à notre méditation, durant les quatre premières semaines du Carême, le jeûne de Jésus-Christ au désert, consacre les deux semaines qui nous séparent de la Fête de Pâques à la Commémoration des douleurs de l’Homme-Dieu. Elle ne veut pas que nous arrivions au grand jour de l’immolation du Rédempteur, sans avoir préparé nos âmes par la compassion aux souffrances qu’Il a endurées pour nous.

Cette pensée de l’Église nous explique le grand changement qui s’opère aujourd’hui dans la divine liturgie : le Gloria Patri est retranché dans plusieurs passages de l’Office : ce refrain de Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, ce refrain que les chœurs angéliques font entendre dans leurs célestes concerts, l’Église le trouve trop plein d’allégresse pour ces jours qu’Elle passe sur la Voie douloureuse. L’autel privé de ses ornements ne présente plus que les symboles de la tristesse et du deuil ; les saintes images sont dérobées à nos regards et la Croix elle-même se cache sous un voile sombre, nous exprimant par là humiliation de Jésus-Christ réduit à se soustraire à la fureur des Juifs, pour n’être pas lapidé, comme nous le lisons dans l’Évangile de ce jour.

Entrons donc dans l’esprit de la Sainte Église, en ce temps de la Passion : suivons-la dans cette voie qui mène au Calvaire ; et, pour cela, il ne nous est pas nécessaire de sortir de la voie commune et ordinaire ; les douleurs, les privations, les angoisses, les inquiétudes se trouvent sur tous les chemins de la vie et dans toutes les conditions : cueillons ces fleurs du Calvaire, cueillons-les avec amour, formons-en une couronne qui sera une couronne d’épines semblable à celle du Divin Maître, et bientôt nous apprendrons par une douce expérience, que les jubilations vraies et intimes, que ces joies souveraines de l’âme, dont le monde ignore la douceur, sont réservées aux cœurs généreux, qui acceptent la Croix et suivent Jésus-Christ.

Répétons souvent durant les jours saints qui vont suivre ces dernières paroles de l'hymne des Vêpres : « Salut, ô Croix, notre unique espérance ! Dans ces jours de la Passion, que votre vertu augmente la justice de ceux qui sont fidèles ; et qu'elle obtienne le pardon aux coupables, O Crux, Ave !

Pour aller plus loin…

Billet dominical « Dimanche de Rameaux »

Billet dominical « Dimanche de la Résurrection »


Messe du Jour

Dimanche de la Passion


Notes & Références

Semaine Religieuse de Bayeux, 1865.

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