À mesure que le temps, les événements, la persécution, la vie déclinante, paraissaient la détacher et l’isoler, l’humble Vierge Marie trouvait dans son silence de tels souvenirs, qu’elle avait largement de quoi satisfaire à son désir de recueillement et de méditation. Elle avait conservé tant de choses « pour les méditer en son cœur » que la solitude lui était douce ! Sa communion quotidienne suffisait amplement à la remplir. À l’extérieur, sa vie ne trahissent plus que par cette bienveillante douceur, c’est affabilité qui la rendait toute à tous, cette complaisance qui se prêtait à tous les désirs.
Ame de l’Eglise naissante, Elle animait tout de sa solitude. Elle réchauffait tout sans montrer l’embrasement du foyer.
Est-ce que j’aime, au moins de temps en temps, à me recueillir seule à seul avec Dieu ? Est-ce que je profite des retraites, des récollections qui me sont offertes pour m’isoler quelques jours ou quelques heures et ne penser alors qu’à mon âme ?
Oh ma Mère, je suis obligée de vivre dans le bruit, dans l’agitation ; il me fallait votre grand exemple pour me faire aimer parfois la solitude.
Faites qu’à votre école je comprenne cette nécessité, au moins de temps en temps, et que je sache me ménager quelques instants seule avec Jésus et vous, dans l’intimité de mon âme.
O Marie, si recueillie au milieu du monde, priez pour nous !
