jeudi 18 avril 2024.
 

Fleur à Marie 25/31 : Sur la résurrection de la Sainte Vierge.

Marie est préservée de la corruption du tombeau ;

Dieu ayant préservé l’âme de Marie de la contagion du péché, voulut préserver son corps de la corruption du tombeau ; de sorte que, par une faveur spéciale, cette Bienheureuse Vierge n’eut point de part à la malédiction générale portée contre tous les hommes :

Tu es poussière, et tu retourneras en poussière.

Dieu voulut lui accorder ce glorieux privilège pour récompenser sa pureté inviolable, conservée sans tache jusqu’à la mort ; pour honorer ce corps sacré, chef-d’œuvre de ses mains, devenu par l’incarnation du Verbe le temple de la divinité, le sanctuaire de la grâce.

Par la sainte communion, nous avons le bonheur de recevoir le même Dieu fait homme ; il vient en nous, il s’unit à nous de la manière la plus intime, et par sa présence réelle, il consacre, il sanctifie nos corps, il y répand le germe de l’immortalité glorieuse.

Quel respect cette pensée ne doit-elle pas nous inspirer pour nos corps ! combien nous devons craindre tout ce qui pourrait tant soit peu en souiller la pureté !

Elle ressuscité le troisième jour après sa mort ;

Tous les hommes ressusciteront à la fin des siècles, mais Marie, la Mère de celui qui est la résurrection et la vie, par un privilège spécial, ressuscite dès le troisième jour après sa mort. Sa belle âme revient du ciel pour se réunir de nouveau à son corps et lui communiquer sa gloire et son bonheur. Ce corps sacré sort du tombeau, plus éclatant que le soleil, plus resplendissant que la lune, revêtu de toutes les qualités des corps glorieux, l’agilité, la subtilité, l’impassibilité, l’immortalité. Elle est exempte pour jamais de toutes les misères de cette vie, et commence une vie nouvelle qui ne finira jamais.

Réjouissons-nous avec notre aimable mère de cette faveur singulière.
Pensons souvent que nous ressusciterons aussi nous-mêmes au dernier jour, mais sera-ce pour le ciel ou pour l’enfer ?

Confiance que doit nous inspirer cette résurrection.

La résurrection de la Sainte-Vierge est un grand sujet de confiance pour nous. Elle monte au ciel en corps et en âme, pour y jouir de la gloire immortelle ; et de ce haut degré d’honneur où elle est élevée, elle ne dédaigne pas de se déclarer notre avocate, notre protectrice et notre mère.

Si nous sommes malheureux, c’est notre faute ; adressons-nous à Marie avec confiance, elle est toute-puissante auprès de Dieu, elle nous obtiendra toutes les grâces qui nous sont nécessaires.

Prière.

Reine du ciel et de la terre, Divine Marie, nous vous félicitons du bonheur inexprimable que vous éprouvâtes, lorsque votre sainte âme se réunit à votre saint corps pour le rendre participant des délices du ciel.

Ô Notre Tendre Mère, arrivée à l’heureux port du salut, placée auprès du trône de Dieu, oublierez-vous vos enfants affligés, qui sont encore exposés aux orages et aux tempêtes de cette misérable vie, qui gémissent dans cette vallée de larmes, qui réclament votre protection puissante auprès de Dieu ?

Non, Mère Tendre, vous ne nous oublierez pas, vous serez touchée de nos maux, vous exaucerez nos prières, vous arrêterez le cours de nos larmes, vous nous appellerez à la participation de la gloire dont vous jouissez.

Exemple.

Saint Louis.

La naissance de saint Louis, roi de France, est due à la mère de Dieu et à la dévotion du saint rosaire. La pieuse reine Blanche de Castille désirait ardemment de donner au trône un héritier qui fût selon le cœur de Dieu.

Saint Dominique, qui vivait de son temps, lui conseilla de recourir à la Très Sainte Vierge et à la dévotion du rosaire, de le réciter souvent, et d’engager les personnes les plus dévotes qu’elle connaissait dans son royaume à lui rendre fréquemment, en son nom, le même hommage ; et il lui fit espérer d’obtenir le fruit de bénédiction qu’elle désirait par la protection de la mère de miséricorde. Blanche suivit ce conseil avec autant de bonheur que de fidélité.

La vertu du saint rosaire et de piété de la religieuse de la princesse obtinrent bientôt l’effet tant désiré. Elle eut un fils, et dans son fils un roi qui mit la sainteté sur le trône, qui consacra sa couronne par toutes les vertus chrétiennes, qui illustra sa vie par les actions les plus héroïques, en un mot, qui porta au tombeau la robe de l’innocence baptismale, enrichie de tous les mérites qui font les saints.

Ce grand prince avait une dévotion si tendre et si vive pour la Très Sainte Vierge, et tant d’amour pour son humilité, que pour l’honorer et pour l’imiter, il faisait assembler chaque samedi, jour consacré à Marie, une multitude de pauvres dans son palais, dans son appartement même.

Là, à l’exemple du Sauveur, il leur lavait les pieds dans un bassin, et les essuyait de ses mains royales, ensuite il les leur baise avec un respect qui faisait bien voir qu’il reconnaissait en eux les membres de Jésus-Christ ; après cela, pour joindre la charité à l’humilité, il les faisait dîner, et les servait lui-même à table, plus satisfait mille fois de glorifier par là Jésus et sa Sainte Mère, que de tous les hommages qu’il recevait de sa cour. Enfin, il terminait une si édifiante cérémonie par une riche aumône qu’il distribuait encore à chacun d’eux, toujours en l’honneur de la Reine du ciel et de la terre.

Il avait désiré mourir un samedi, comme pour couronner par l’hommage de ses derniers soupirs tous les honneurs qu’il lui avait rendus chaque semaine de sa vie ce jour-là. Il fut exaucé, Marie voulant que ce jour d’honneur pour elle fat aussi celui de l’entrée dans la gloire du ciel pour son fidèle serviteur.

Pratique.

Faites une aumône aux pauvres, ou quelque autre œuvre de charité à l’égard du prochain, en l’honneur de Marie.

Oraison Jaculatoire.

Quàm bene nobis erit sub præsidio tantæ Matris !
Qu’on est heureux sous la protection d’une telle mère !


Articles connexes


Messe du Jour

Saint Grégoire VII, pape et confesseur.

Mémoire de saint Urbain Iᵉʳ, pape et martyr.


Notes & Références

Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

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