jeudi 28 mars 2024.
 

Fleur à Marie 23/31 : Les secours que les premiers chrétiens recevaient de la présence de la Sainte Vierge.

Elle était leur conseil ;

Notre adorable Sauveur, en quittant la terre, voulut y laisser sa Sainte Mère après lui, afin qu’elle pût servir de conseil à l’Église naissante, et que les premiers chrétiens pussent recourir à elle dans leurs doutes, et apprendre d’elle la pratique de toutes les vertus évangéliques. Les fidèles la consultaient comme leur maîtresse et l’oracle vivant de l’Église ; et cette Divine Mère s’empressait de dissiper leurs doutes, de les instruire, et de leur communiquer les trésors de sagesse et de science qu’elle avait puisés dans ses entretiens avec son fils.

Dans nos doutes et nos perplexités, adressons-nous à Marie avec une vive confiance ; prions-la de nous éclairer, de nous diriger, de nous conduire ; elle nous obtiendra les lumières et les grâces dont nous avons besoin.

Elle était leur modèle ;

La modestie, l’humilité, la charité, la dévotion, la ferveur, toutes les vertus paraissaient avec éclat dans la Mère de Dieu. Sa vie entière était un modèle parfait de sainteté, une leçon universelle pour les personnes de tout âge et de tout état. Les premiers fidèles admiraient sans cesse en elle cette réunion de vertus et de qualités aimables, et réglaient en toute occasion leur conduite sur la sienne.

Profitons de même des exemples de notre Sainte Mère, imitons ses vertus et marchons sur ses traces.

Si nous étudions constamment sa vie et ses sentiments, nous apprendrons à être fidèles à Dieu, à aimer la pureté, à vivre dans une grande innocence ; nous apprendrons à aimer Dieu par-dessus toute chose, à nous haïr saintement nous-mêmes, à être humbles, modestes, pieux, fervents, fidèles à tous nos devoirs.

Elle était leur refuge.

La Sainte Vierge était le refuge des premiers chrétiens. Dans leurs afflictions particulières, dans les persécutions publiques, dans toutes leurs nécessités, les fidèles avaient recours à la mère de Dieu ; ils savaient qu’elle était toute-puissante auprès de son Divin Fils, et que sa bonté lui faisait employer son pouvoir pour les secourir.

Servons-nous des mêmes motifs pour animer notre confiance.

Dans tous nos besoins spirituels et corporels, adressons-nous à notre tendre mère ; si nous la prions avec ferveur et avec confiance, comme les premiers chrétiens, nous devons être assurés qu’elle écoutera nos demandes.

Si nous n’éprouvons pas toujours l’effet de nos prières, ne nous en prenons qu’à nous-mêmes et aux mauvaises dispositions dans lesquelles nous prions.

Prière.

Ô Marie, mon refuge ! combien de fois ne me suis-je pas vu par ma faute l’esclave de l’enfer !

Vous avez brisé mes liens, vous m’avez arraché des mains de mes ennemis ; mais je tremble d’y retomber, car je sais que leur rage n’a point de repos, et qu’ils se flattent que je deviendrai encore leur proie.

Vierge Sainte, soyez mon soutien et ma défense ! Avec votre secours, je suis sûr de vaincre ; mais faites que je n’oublie jamais de vous invoquer dans toutes les tentations et les épreuves, et principalement dans le dernier combat, le plus terrible de tous, que le démon s’apprête à me livrer à mon heure dernière.

Mettez vous-même alors votre nom sur mes lèvres et dans mon cœur, et que j’expire en prononçant ce nom si doux, afin que je puisse aller le répéter dans le ciel avec la troupe chérie des élus qui ne cessent de célébrer vos louanges.

Exemple.

Conversion édifiante.

Voici un exemple arrivé récemment, qui nous montre combien l’intercession de la Sainte Vierge est avantageuse aux pauvres pécheurs qui veulent sortir de leur déplorable état.

Un jeune homme qui avait reçu de ses parents une éducation fort chrétienne, eut le malheur de contracter une habitude criminelle qui devint pour lui la source d’une infinité de péchés. Comme il avait encore la crainte de Dieu, il désirait renoncer à ses désordres, et faisait de temps en temps quelques efforts pour rompre la malheureuse chaine dont le démon le tenait attaché.

Mais, le poids de sa mauvaise habitude l’entrainait toujours, et il retombait bientôt dans les péchés qu’il semblait détester. Enfin, il se laissa aller au découragement, s’imaginant qu’il ne pourrait jamais se corriger, il prit la résolution de ne plus se confesser. Son confesseur, ne le voyant pas revenir au temps marqué, voulut faire un nouvel effort pour ramener cette brebis égarée. Il va le trouver dans un moment où il était seul, occupé à son travail. Le coupable n’a pas plus tôt aperçu le ministre du Seigneur, qu’il se met à pousser des cris lamentables.

Qu’avez-vous donc, mon enfant ? lui dit le confesseur.

Ah ! mon père, je suis damné ; je vois bien qu’il m’est impossible de me corriger, et j’ai résolu de tout abandonner.

Que dites-vous, mon enfant ? Je vous assure au contraire que, si vous voulez faire ce que je vais vous dire, vous triompherez de tous les assauts du démon et de vos passions, et que vous aurez le bonheur de vous réconcilier avec Dieu. Allez à l’instant même à l’église vous jeter aux pieds de la Sainte Vierge pour lui demander votre conversion, et venez ensuite me trouver.

Le jeune homme obéit ; il va se prosterner devant l’autel de la mère de Dieu, et arrosant le pavé de ses larmes, il la supplie d’avoir pitié d’une âme qui a coûté tout le sang de Jésus-Christ son fils, et que le démon veut entrainer dans l’enfer. Ensuite, plein de confiance en la puissante protection de celle que nous appelons à si juste titre le refuge des pécheurs, il se lève, va trouver son confesseur, et lui fait connaître le déplorable état de sa conscience ; enfin, par sa fidélité à suivre ses sages avis, il eut le bonheur de se convertir sincèrement à Dieu, et devint un modèle de piété et de ferveur.

Pratique.

Priez tous les jours la Sainte-Vierge de vous obtenir la grâce de vous corriger de vos défauts.

Oraison Jaculatoire.

Virgo virginum proclara, fac me tecum plangere.
Ô Vierge la plus excellente des vierges, obtenez-moi la grâce de pleurer mes péchés !


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Messe du Jour

De la férie. Messe comme au jour de l’Ascension.


Notes & Références

Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

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