jeudi 28 mars 2024.
 

Fleur à Marie 22/31 : La vie de la Très Sainte Vierge après l’ascension du Christ.

Elle ne désirait que le ciel ;

Transportons-nous aujourd’hui sur la Montagne des Oliviers avec la Sainte Vierge et les disciples de Jésus. Considérons avec les yeux de la foi comment cet adorable Sauveur, après avoir donné sa dernière bénédiction à toute cette sainte assemblée et donnée à sa Divine Mère toutes les marques de la plus affectueuse tendresse, s’élève au ciel, tout éclatant de gloire et accompagné des anges et des saints qu’il avait retirés des limbes.

Notre esprit est trop borné pour comprendre quels furent les sentiments du fils et de la mère au moment de leur séparation. Tout ce qu’on peut dire C’est que si le corps de Marie demeura sur la terre pour accomplir la volonté de Dieu, son esprit et son cœur montèrent avec Jésus-Christ dans le ciel.

Entrons nous-mêmes dans les sentiments de notre Sainte Mère ; à son exemple, regardons la terre comme un lieu d’exil ; soupirons sans cesse vers notre céleste patrie ; contemplons avec une foi vive les couronnes immortelles qui nous y sont préparées, et travaillons à les mériter en marchant sur les traces de Marie.

Elle ne s’occupait que du ciel ;

Considérons quelle était l’occupation de la Très Sainte Vierge après l’ascension de son fils. Toutes ses pensées, toutes ses affections, tous ses désirs étaient pour le ciel, où elle l’avait vu monter et où elle savait qu’il était allé lui préparer un bonheur infini. Parfaitement détachée de la terre où elle ne voyait plus l’objet de son amour, elle ne cessait de soupirer vers la céleste patrie où elle espérait se réunir à lui pour toujours.

Au lieu d’imiter notre divine mère, et de porter comme elle nos esprits et nos cœurs vers le ciel, nous rampons tristement dans cette vallée de larmes, nous nous attachons à cette misérable vie ; nous travaillons, hélas ! bien vainement, à nous rendre heureux ici-bas, et nous ne faisons rien pour nous assurer la possession de la félicité suprême.

Elle ne parlait que du ciel.

La Très Sainte Vierge ne parlait que du ciel. C’était là tout le sujet de ses conversations avec les apôtres et les premiers fidèles ; elle les animait par cette espérance et les consolait dans leurs peines, leurs travaux, leurs persécutions ; elle leur faisait envisager le paradis comme leur véritable patrie, leur héritage, le terme de toutes leurs courses. Elle ne travaillait que pour le ciel ; toutes ses actions étaient autant de pas qu’elle faisait pour s’approcher de sa chère patrie, autant de titres nouveaux pour embellir sa couronne.

Nous pouvons aussi mériter le ciel ; nous devons y travailler constamment, puisque nous ne sommes sur la terre que pour cela : mais, hélas ! que faisons-nous pour nous en rendre dignes ?

N’oublions jamais que tout ce que nous ne faisons pas pour le ciel est perdu pour nous, et perdu sans retour.

Prière.

Qu’elle est douce et consolante, ô Divine Marie ! la promesse du Sauveur, lorsqu’il disait avec tendresse au petit troupeau de ses chers disciples :
Pour le moment, il est vrai, vous éprouvez de la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne pourra vous enlever votre joie.

Ô ma Sainte Mère ! cette douce espérance me fait tressaillir ; quel bonheur quand ce court moment d’épreuve sera passé et, que j’entrerai dans cette sainte cité des bienheureux ; quand je me reverrai à ses pieds, sans aucun danger de me perdre et dans la possession assurée d’une félicité sans bornes !

S’il est si doux et si consolant ici-bas de vous servir, de vous aimer, de prononcer votre saint nom, de quelles délices mon cœur sera inondé lorsque je pourrai vous voir, contempler en vous tant de prodiges et de merveilles que je ne connais ici-bas que par la foi ; lorsque je pourrai vous parler, entendre votre douce voix, et vous aimer sans partage !

Soutenez-moi, Vierge Sainte, jusqu’à ce bienheureux moment, et ne m’abandonnez pas, que vous ne me voyiez en sûreté dans le port du salut.

Exemple.

Triomphe de la grâce.

Voici un autre trait de charité du P. Bernard, qui n’est pas moins remarquable que le précédent, et qui montre également combien est efficace l’intercession de la Très Sainte Vierge pour obtenir la conversion des pécheurs les plus endurcis.

On conduisait au supplice un malheureux condamné à être pendu, qui avait déjà lassé la patience de tous ceux qui l’avaient exhorté, et qui à ses autres crimes ajoutait encore les plus effroyables blasphèmes contre Dieu. Le P. Bernard, en étant averti, accourt avec empressement, et, sans se rebuter, il monte avec le patient sur l’échelle, lui parle avec tendresse, le presse avec tout le zèle possible à Dieu, et de revenir comme il veut l’embrasser, le scélérat le repousse, et d’un coup de pied furieux le précipite au bas de l’échelle sur le pavé. Tout le peuple jette un cri d’effroi, Bernard seul n’est point effrayé, et, quoique blessé grièvement, il fait effort pour se relever, se met à genoux, et s’écrie en invoquant sa puissante médiatrice : Memorare, o prissima.

Admirable effet de la prière animée d’une foi vive ! à peine l’eut-il achevée que tous les spectateurs virent l’impénitent fondre en larmes, donner tous les signes d’une pénitence sincère, et édifier autant par son repentir qu’il avait fait horreur par son obstination.

La conversion des plus grands pécheurs semblait être l’œuvre de prédilection de ce saint prêtre. Il n’en rencontrait point de si obstinés qu’il ne se mit en devoir de les ramener à Dieu avec le secours de celle qu’il ne réclama jamais en vain. Il ne désespérait jamais de leur salut, et ne s’embarrassait point des obstacles qu’il y pouvait trouver.

On ne saurait dire tout ce que le zèle et la charité inspiraient à cet humble serviteur de Marie pour gagner la confiance de ces malheureux, et pour faire entrer le repentir et la conversion dans les âmes livrées au crime depuis longtemps. Aussi, lui confiait-on tous les malfaiteurs endurcis dont l’obstination et le désespoir avaient mis à bout l’habileté et toutes les ressources des autres confesseurs ; et c’est un fait fort avéré qu’aucun n’est mort impénitent entre ses mains.

Pratique.

Récitez tous les jours le Memorare pour obtenir une bonne mort.

Oraison Jaculatoire.

Quando corpus morietur, fac ut animæ donetur paradisi gloria.
Faites, ô Marie ! qu’à l’heure de ma mort mon âme soit reçue dans le ciel.


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Messe du Jour

De la férie. Messe comme au jour de l’Ascension.

Notre-Dame de Bon-Secours.


Notes & Références

Nouveau MOIS DE MARIE, ou Le mois de mai consacré à la gloire de la Mère de Dieu, par un prêtre du diocèse de BELLEY, Paris, 1845, G. Martin, Libraire-Editeur.

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